Lundi 28 juillet : Trajet Manali - Jispa

Nouvelle journée de bus

Lever 6h, départ 7h en bus : une longue journée de bus nous attend sur les routes de montagne pour se rendre au point de départ du trek.

Tout d'abord longue montée jusqu'au col du Rothang (3978 m). On a le temps d'admirer les paysages verts des vallées de Manali avec leurs grandes cascades qui coulent le long des montagnes. On a de la chance : il fait beau et quand on arrive au col tout est dégagé. La dernière fois on était dans le brouillard et la pluie. Cette fois-ci on peut admirer la vue magnifique qui s'offre à nous avec quelques sommets enneigées et quelques glaciers au loin.

Col du Rothang

Tout le long de route on voit des panneaux de la sécurité routière avec des slogans que je trouve beaucoup plus intelligents que ceux que l'on voit en France et dont la portée dépasse le cadre de la simple sécurité routière pour s'appliquer à celui de la vie en général :

• No hurry, no worry : pas pressé, pas stressé
• Be mild on my curves : soit doux sur mes courbes (en parlant d'une fille) ou aussi : ne va pas trop vite dans les virages
• Time is money, but life is precious : le temps c'est de l'argent, mais la vie, elle, est précieuse
• Heaven, hell, or mother earth, the choice is yours : le paradis, l'enfer ou notre bonne Terre : c'est vous qui choisissez
• Darling, I want you but not so fast : chéri(e), je te veux, mais pas si vite que ça

Après le col, on redescend pour parcourir de nombreuses vallées, la route goudronnée se transformant petit à petit en simple piste. De temps en temps on serpente le long de nombreux lacets serrés à flanc de paroi presque verticale : c'est assez impressionnant quand on regarde vers le bas.

L'après-midi le temps se couvre et le restera jusqu'au soir. On arrive enfin à Jispa vers 16h, soit quand même neuf heures de bus. Le campement prévu est déjà occupé, on va alors planter les tentes dans la cour du centre de montagne.

Campement a Gispa

La dernière fois on avait dormi dans les dortoirs du bâtiment, mais maintenant qu'il héberge le centre de montagne, il est occupé par les élèves, élèves dont une grande proportion sont d'ailleurs des filles. Le temple tibétain à côté qui était en construction la dernière fois est cette fois-ci bien terminé, mais il est fermé et on ne peut le visiter.

Pas de toilette ce soir : le fleuve est chargé de terre et on ne peut quand même pas se laver au robinet devant toutes ces jeunes filles. Premier dîner de trek sous la tente mess, avec une très bonne surprise : le cuisinier est népalais, et donc les repas ne seront pas épicés à mort. Je vais pouvoir, contrairement à la dernière fois, manger correctement : c'est que je n'ai pas beaucoup de kilos à perdre cette fois-ci).