Première journée au Guatemala
Je me réveille vers 5h30 et somnole jusqu'à 6 heures. On entend bien les avions du matin qui décollent : l'aéroport n'est pas loin et les avions passent juste au-dessus de nous. Heureusement, il n'y en n'a pas beaucoup.
Petit déjeuner à l'hôtel, puis on part visiter tout d'abord une banque pour faire du change. Je fais plusieurs banques pour essayer d'en trouver une qui change les chèques de voyage, en vain. Je me rabats alors sur ma carte bleue. J'ai un peu de mal ensuite à retrouver le point de départ. Le plan de la ville n'est pas très compliqué : ce sont des rues perpendiculaires numérotées et classées en calle et avenida. Mais aux croisements il n'y a pas toujours de panneau indicateur, et après avoir tourné à droite et à gauche ici et là, on ne sait plus si l'on est sur une calle ou une avenida, et on a perdu le compte des numéros.
J'arrive à m'y retrouver et rejoins les autres sur la plaza mayor, la grande place du centre-ville, bordée comme il se doit par la cathédrale (pas terrible) et ici par l'ancien palais du gouverneur transformé maintenant en musée. Devant celui-ci se pressent des écoliers en uniforme pour visiter une exposition de poupées japonaises. La place est elle assez calme : peu de monde et pas de touristes. Il faut dire qu'à part la place et quelques musées, il n'y a rien à voir à Guatemala Ciudad.
Plaza Mayor de Guatemala Ciudad
On se dirige ensuite vers le marché central situé derrière la cathédrale. C'est en fait un marché couvert. On y entre et on se retrouve dans des boutiques pour touristes. En ressortant, on aperçoit une autre entrée à l'étage en-dessous qui mène cette fois-ci au marché local. Une petite allée bordée de boucheries débouche sur le marché de fruits et légumes, et plusieurs allées continuent plus loin vers un marché décoration - bricolage et choses diverses. J'y achète des petites boîtes de poupées indiennes contre les soucis. Ce sont des petites boîtes jaunes de quelques centimètres de long contenant quelques petites poupées faites avec des bâtons d'allumettes. Quand on a des soucis, on prend une poupée, on lui raconte tout, et on la met sous l'oreiller avant de dormir. Et le matin, quand on se réveille, plus de soucis ! Ça fera des cadeaux originaux pour Noël. Il y a relativement peu de monde dans ce marché et l'ambiance y est assez calme.
On décide de s'acheter des provisions dans ce marché et d'aller pique-niquer sur la place plutôt que d'aller au restaurant pour déjeuner. On achète donc quelques concombres, avocats, bananes - petites et grandes - pommes, mangues, litchis poilus et un fruit inconnu. On achète de l'eau et des serviettes en papier dans une superette à côté et on s'installe dans le petit « parc » bordant la plaza mayor. Il fait bon et pas trop chaud.
Pendant que l'on mange, on entend quelques voix au porte-voix qui haranguent une petite foule : il doit s'agir d'une sorte de meeting politique. Deux policiers passent et fouillent deux guatemaltèques assis pas très loin.
On rentre à l'hôtel, on prend nos bagages, et on va à pieds au terminal de bus prendre un bus de ligne pour Antigua. Le bus est normalement rempli quand il part : deux personnes par banquette. Mais il s'arrête régulièrement en ville et prend à chaque fois de nouveaux passagers, et on passe progressivement à trois personnes par banquette. La route a des montées et des descentes assez raides. Les descentes sont munies de voies de déversement pour les véhicules dont les freins auraient lâché. Celles-ci sont tracées le long de la paroi montagneuse et en montée, ce qui me paraît beaucoup plus efficace que les voies françaises qui sont elles dans le sens de la pente et avec seulement quelques sac de sable pour amortir le choc.
La végétation alentour est assez dense. Le ciel se couvre autour de nous et les nuages deviennent bien noirs. On arrive finalement à Antigua sous la pluie qui heureusement cesse assez rapidement.
Antigua est une ville coloniale très sympathique, avec des maisons basses (sans étage) mitoyennes dont les murs sont colorés en blanc, rouge, orange, rouge, bleu ... Quand le soleil donne dans une rue, c'est magnifique. La circulation automobile y est très régulée et réduite, ce qui rend les balades dans les rues agréables.
Rue d'Antigua
On arrive à l'hôtel, assez sympathique lui aussi. On repart faire ensuite un petit tour en ville. On passe d'abord par la place principale, puis on se dirige vers l'église de la Merced. Le soleil est vite caché par de gros nuages alentours : pas de coucher de soleil aujourd'hui. Un volcan domine le paysage : il est souvent en toile de fond et ça me rappelle les 36 vue du mont Fuji d'Hokusai.
Dîner au restaurant. En rentrant, le ciel est couvert et on ne peut profiter des étoiles filantes.
