Aujourd'hui on reste à Padum, et on va visiter le monastère de Karcha, monastère fondé au XVe siècle.
On part du camp au matin. La montagne derrière nous est éclairée par le soleil du matin : on la voit nette, une pointe enneigée se détachant sur le ciel bleu (hier après-midi l'atmosphère autour de cette montagne était très brumeuse).
On s'arrête d'abord à une école ladakhi. Les élèves sont en rangs dans la cour en chantant avant d'entrer dans leur classe. Une classe de petits apprend ensuite l'alphabet de façon pas très subtile : ils ne cessent de le répéter encore et encore.
École ladakhi à Padum
![]() Monastère de Karcha |
On arrive à Karcha.
Le monastère est situé le long du flanc de la montagne. Une fois en bas, on a donc une belle petite grimpette à travers le village, puis dans les escaliers aux marches énormes pour arriver au monastère proprement dit.
C'est bizarre : les
monastères ont des marches énormes et des portes très
basses, pourtant les moines ont des proportions normales :-)
![]() Puja au monastère de Karcha |
On a de la chance : il y a une puja (une cérémonie) en cours dans la cour du monastère.
Des moines sont habillés avec un costume très coloré et une coiffe sur la tête. Le chef de cérémonie est au centre de la cour, assis sur un petit autel, avec devant lui un mandala dans lequel brûle un feu alimenté par des bouses de yack.
C'est dans ce feu qu'il jette les différentes offrandes que des aides lui passent, pendant que les autres répètent des mantras en agitant régulièrement une clochette dans une main, avec le foudre diamant dans l'autre main.
Cette cérémonie est une prière de protection du monastère qui est faite une fois par mois. La prière est adressée au bonnet du fondateur du monastère. Les offrandes sont données par une famille du village qui est habillée en costume de cérémonie et est assise à côté de la table des offrandes.
La vue depuis le monastère est superbe. On voit d'abord les alentours
du village sur la plaine avec les champs jaunes et verts. Puis la plaine
continue, désertique. Tout autour, les chaînes de montagnes la
bordent, avec au loin des pointes enneigées.
Le retour au camp est un peu pénible : un vent fort s'est levé et souffle continument de face sur la piste après avoir traversé le pont. Le vent est assez poussiéreux, et c'est vraiment très saoûlant.
Au camp nous sommes maintenant les seuls à camper. On en profite pour aller faire de la lessive au tuyau du camp. On doit « se battre » avec un abruti qui veut monopoliser le tuyau pour laver son 4x4.
© Stéphane Rivière