Vendredi 20 août :
Sanku - Mulbeck


Après avoir vérifié le bon état du Tata qui transporte nos bagages, on part très tôt ce matin. En effet, on doit passer par Kargil, ville frontière très proche de la ligne de démarcation au Cachemire avec le Pakistan. Avec les derniers affrontements, l'armée est en état d'alerte dans la région et on veut passer tôt pour éviter d'être bloqué trop longtemps.

Effectivement, aux alentours de Kargil il y a des militaires partout : des camps aux pieds des montagnes, de longs convois militaires, ... C'est assez impressionnant. On arrive tôt à Kargil et finalement tout se passe bien : on traverse la ville sans se faire bloquer. On voit ici et là les traces laissées par les bombardements récents pakistanais (on apprendra d'ailleurs que Kargil a de nouveau reçu des obus l'après-midi après notre passage).

Village de Shargola
Village de Shargola

Après Kargil, on pénètre à nouveau dans le Ladakh.

On s'arrête à Shargola pour déjeuner. Le cadre autour de ce petit village est magnifique.

De l'autre côté de la rivière, la montagne prend des allures de paysages de westerns avec des sortes de canyons.

Il y a aussi à côté de la route, un gros rocher où a été sculptée une immense statue de Bouddha. Cette statue très ancienne représente un Bouddha a plusieurs bras, tenant notammant un lotus.

On continue un peu le chemin pour arriver assez tôt au monastère de Mulbek où on va camper. C'est un monastère de nonnes, très fleuri, au calme.

Vallée de Mulbek
Vallée de Mulbek

Comme on a l'après-midi devant nous, je pars explorer les alentours. Je grimpe d'abord sur le dessus des petits canyons bordant la vallée.
À gauche, un champ de petites montagnes rondes désertiques avec des camps militaires. C'est aussi par là que passe la route vers Leh : pas terrible.
À droite, la vallée et des chaînes la bordant : c'est nettement plus joli.

Il y a beaucoup de lézards, qui s'enfuient sous des pierres avant que je ne puisse les prendre en photo. Il y a aussi par endroits des fleurs jaunes et des fleurs violettes très odorantes.

Ensuite je poursuis plus loin, de crêtes en crêtes, sur la montagne plus désertique, avec sur chaque sommet des petits cairns. Le vent souffle parfois très fort. On pourrait continuer très loin ainsi, mais il se fait tard et il faut rentrer au monastère.

De retour au monastère, douche et lessive. La douche est prise dans un petit coin à l'écart pour les hommes. Le soir, le ciel étant dégagé, on vérifie nos connaissances en matière de constellations.


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Dernière mise à jour : 10 novembre 1999.

© Stéphane Rivière
S.Riviere@univ-mulhouse.fr