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Les allusions dans Astérix : Napoléon 1er

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Napoléon 1er


(Ajaccio 1769 - Sainte-Hélène 1821), empereur des Français (1804-1814 et 1815)

Deuxième fils de Charles Marie Bonaparte et de Maria Letizia Ramolino, une bourse royale lui permet de faire son éducation militaire à Brienne. Partisan des Jacobins, il se distingue comme capitaine d'artillerie, à Toulon, contre les Anglais (1793). Il tombe en disgrâce après le 9-Thermidor, mais, après avoir réprimé l'émeute du 13 Vendémiaire (1795), il obtient, grâce à Barras, le commandement de l'armée d'Italie et se marie avec Joséphine de Beauharnais. À la suite d'un campagne fulgurante contre les Piémontais et les Autrichiens, il leur impose la paix (Campoformio, 1797), détruit la République de Venise et crée la République Cisalpine. Le Directoire l'éloigne en lui confiant le commandement de l'expédition d'Égypte (1798-99) : sa flotte détruite à Aboukir par Nelson, Bonaparte organise l'Égypte et bat les Turcs en Syrie. En octobre 1799, il rentre en France, où les modérés (Sieyès) lui confient le soin de se débarrasser du Directoire.

Premier consul après le coup d'État du 18 brumaire (9-10 nov. 1799), il impose au pays une constitution autoritaire. L'hiver 1800 lui suffit pour réorganiser dans un sens centralisateur la justice, l'administration (préfets) et l'économie. À l'issue d'une seconde campagne d'Italie, il impose à l'Autriche la paix de Lunéville (1801), qui rend à la France la maîtrise de l'Italie et de la rive gauche du Rhin ; la même année, il signe avec l'Église un concordat. En 1802, la paix générale est conclue avec l'Angleterre à Amiens.

Napoleon 1er

Consul à vie par la constitution de l'an X (1802), président de la République italienne, médiateur de la Confédération helvétique, réorganisateur de l'Allemagne (1803), Bonaparte doit très vite affronter de nouveau la guerre contre l'Angleterre ; cette nouvelle menace et la découverte du complot royaliste de Cadoudal (qui lui fournit le prétexte de l'exécution du duc d'Enghien) incitent Bonaparte à se faire proclamer empereur des Français, à recevoir le sacre (2 déc. 1804) et à prendre le titre de roi d'Italie (1805).

Devenu Napoléon Ier, il établit une monarchie héréditaire dotée d'une noblesse d'Empire et poursuit la réorganisation et la centralisation de la France révolutionnaire (Code civil, Université impériale, Légion d'honneur, Banque de France, Institut de France, etc.). Cependant la guerre accapare une bonne partie de son règne. Ayant échoué contre l'Angleterre (camp de Boulogne, Trafalgar, 1805), il démantèle les 3e et 4e coalitions continentales (Austerlitz, 1805 ; Iéna, 1806 ; Friedland, 1807), réduit la Prusse à la moitié de son territoire, ampute l'Autriche, s'allie avec la Russie.

Après le traité de Tilsit (1807), Napoléon se consacre à l'édification du Grand Empire, qui compte jusqu'à 132 départements et une série d'États vassaux. En ordonnant le Blocus continental contre l'Angleterre, il s'oblige à intervenir contre Pie VII - ce qui lui aliène les catholiques - et dans la péninsule Ibérique ; mais la guerre d'Espagne (1808-1814) s'avère une terrible épreuve. Encore vainqueur de l'Autriche (Wagram, 1809), qui a déclenché la 5e coalition, l'Empereur veut assurer l'avenir : il répudie Joséphine de Beauharnais (1809) et épouse en 1810 Marie-Louise d'Autriche qui, l'année suivante, lui donne un fils, le roi de Rome.

Le tsar, son allié, ayant pris une attitude belliqueuse, Napoléon le précède (1812), dirigeant sur la Russie la Grande Armée, qui, après la victoire de la Moskova et l'entrée dans Moscou, doit opérer une retraite désastreuse. L'Europe orientale se réveille alors, et la Prusse devient l'âme d'une 6e coalition, à laquelle adhère l'Autriche : à l'issue de la campagne d'Allemagne et de la défaite de Leipzig (1813), la France est envahie et vaincue. Napoléon abdique (4-6 avr. 1814), reçoit la dérisoire souveraineté de l'île d'Elbe, tandis que le congrès de Vienne s'apprête à détruire le Grand Empire.

Échappant à la surveillance anglaise, Napoléon rentre en France (mars 1815), inaugurant les Cent-Jours, mais il doit de nouveau faire face à la coalition : battu à Waterloo (18 juin), il abdique une seconde fois (22 juin). Il est interné à Sainte-Hélène, où il meurt le 5 mai 1821. Ses cendres on été ramenées en France en 1840 et déposées aux Invalides.

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Napoléon 1er dans Astérix


Napoléon est évoqué sous des formes diverses dans les aventures d'Astérix.

allusion Napo

Dans Le combat des chefs, un des fous qui vient consulter le druide Amnésix se prend pour Napoléon. On reconnaît la posture caractéristique - la main droite sur le coeur, la main gauche derrière le dos - ainsi que le bicorne).

allusion Napo

Comme Napoléon est né en Corse, il y a de nombreuses allusions à son sujet dans Astérix en Corse. Il y est évoqué par le personnage d'Ocatarinetabellatchitchix, à la fois dans ses paroles et dans sa posture.

Il y a tout d'abord des allusions à l'armée et aux guerres napoléoniennes :

Enfin les paroles et la posture d'Ocatarinetabellatchitchix page 45 évoquent directement Napoléon :

allusion Napo


Astérix chez les Belges contient plusieurs allusions à Napoléon lors de la bataille entre César et les Belges.

Tout d'abord, l'image 9 à la page 39 est inspirée d'une peinture d'Ernets montrant Napoléon faisant retraite sur Paris.

Les commentaires et des dialogues lors de la bataille sont directement inspirés de L'Expiation, poême des Châtiments de Victor Hugo décrivant la défaite de Napoléon 1er à Waterloo.

Dernière mise à jour : 10 janvier 2001.
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