Vous trouverez ici les citations latines générales, c'est-à-dire des citations latines (toujours en général présentes dans les pages roses du Petit Larousse) diverses mises dans la bouche de personnages divers et variés.
Du plus profond du coeur, avec une entière franchise : exprimer son indignation ab imo pectore.
C.-à-d. le passé c'est le passé.
C'est ainsi que, dans le théâtre antique, on annonçait la fin de la représentation. Acta est fabula, dit Auguste à son lit de mort, et ce furent ses dernières paroles. La farce est jouée, aurait dit aussi Rabelais.
Donner des coups de bâton en guise d'arguments ; employer la force pour convaincre.
Dans le mariage forcé de Molière, Sganarelle emploie avec le pyrrhonien Marphurus l'argumentum baculinum.
Locution imitée de l'hémistiche de Virgile : Audentes fortunat juvat...
Devise attribuée à César Borgia, et qui peut servir à tous les ambitieux.
C'est-à-dire ceux qui savent se détacher des biens du monde. Paroles qui se trouvent au début du Sermon sur la montagne, et qui, par un travestissement du sens, s'emploient ironiquement pour désigner ceux qui réussissent avec peu d'intelligence.
Aphorisme imaginé d'après un vers de l'Art poétique d'Horace (365), où le poète dit que telle oeuvre ne plaira qu'une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours (Haec decies repetita placebit).
Mots d'Horace qui aime à rappeler que la vie est courte, et qu'il faut se hâter d'en jouir.
Paroles par lesquelles Caton l'Ancien terminait tous ses discours, sur quelque sujet que ce fût. S'emploient pour rendre une idée fixe que l'on a dans l'esprit, dont on poursuit avec acharnement la réalisation, et à laquelle on revient toujours.
Mot prêté à l'empereur Titus quand il n'avait pas fait un acte charitable dans la journée.
Formule empruntée à la cérémonie burlesque du Malade imaginaire de Molière, et qui s'emploie toujours par plaisanterie, quand il s'agit d'admettre quelqu'un dans une corporation ou une société.
Vers d'Horace s'adressant aux jeunes Romains pour leur conseiller d'imiter les vertus de leurs ancêtres, et en particulier leur courage guerrier.
Cité par Bossuet dans son oraison funèbre de la reine d'Angleterre, pour signifier que les malheurs des rois sont pour les autres rois la plus éclatante et la plus instructive des leçons.
Le poète, terminant le recueil de ses trois premiers livres, promet à son oeuvre l'immortalité.
Antithèse de la formule « vae victis » pronocée par le chef celte Brennus après la conquête de Rome.
Locution signifiant : par voie de conséquence, automatiquement.
C'est-à-dire : l'homme est expansif quand il a bu du vin ; la vérité, qu'il ne dirait pas à jeun, lui échappe alors.
Maxime d'Horace ; la colère, comme toute passion violente, est une aliénation mentale momentanée.
Locution que l'on emploie dans le sens de « la chose est faite, accomplie, il n'y a plus à y revenir ».
Mot célèbre de Tacite, souvent cité pour signifier que nous sommes portés à admirer de confiance ce qui est éloigné de nous dans le temps ou dans l'espace.
Maxime de Juvénal. L'homme vraiment sage, dit le poète, ne demande au ciel que la santé de l'âme avec la santé du corps. Dans l'application, ces vers sont souvent détournés de leur sens, pour exprimer que la santé du corps est une condition importante de la santé de l'esprit.
Paroles rituelles que prononçaient les gladiateurs en défilant, avant le combat, devant la loge impériale.
Mots empruntés à Horace dans une Ode composée à l'occasion de la victoire d'Actium. Manière familière de dire qu'il faut célébrer un grand succès, un succès inespéré.
Mots d'amer mépris adressé par Juvénal aux Romains incapables de s'intéresser à d'autres choses qu'aux distributions gratuites de blé et aux jeux du cirque.
Mots par lesquels les acteurs romains, à la fin d'une comédie, sollicitaient les applaudissements du public.
Dernière exclamation de Néron avant de se tuer, d'après Suétone, exprimant la perte que le monde faisait par la mort d'un homme comme lui qui avait brillé au théâtre et dans le cirque.
Malgré les apparences, ne n'est pas du Latin mais du provencal : Qu'es aco ? = Qu'est-ce que c'est ?.
Paroles qui se trouvent plusieurs fois dans l'Évangile, à la suite de paraboles du Christ. S'emploie pour avertir qu'on doit faire son profit de ce qui a été dit.
Interrogation familière, que deux personnes s'adressent quand elles se rencontrent.
Phrase qu'on prononce souvent après une démonstration, et qu'on trouve reproduite dans les livres par ces initiales : Q.E.D. (en français : C.Q.F.D.).
Expression latine.
Premiers mots du premier discours de Cicéron contre Catilina, lorsque celui-ci osa se présenter au sénat après qu'on eut découvert le complot qu'il tramait contre la République.
Réponse de Jésus aux pharisiens qui lui demandaient insidieusement s'il fallait payer le tribut à César. S'emploie le plus souvent sous la forme française.
Inscription sur les emblèmes des armées romaines pour rappeler qu'elles doivent agir au nom du sénat et du peuple romain et non au profit de leur général comme elles ont pu le faire au premier siècle.
Locution signifiant que, pour éviter d'être attaqué, le meilleur moyen est de se mettre en état de se défendre.
Tout le monde a droit de jouir de certains avantages naturels.
Paroles que prononce le prêtre à la messe, en rite latin, au commencement de la préface. On cite ces mots pour faire appel ou signifier que quelqu'un fait appel à des sentiments élevés.
Paroles que Virgile met dans la bouche du grand prêtre Laocoon, pour dissuader les Troyens de faire entrer dans leurs murs le fameux cheval de bois que les Grecs avaient perfidement laissé sur le rivage. Elles expriment cette vérité qu'il faut toujours se défier d'un ennemi, quelque aimable, quelque généreux qu'il paraisse.
Paroles adressées par Brennus aux Romains, au moment où il jetait son épée dans la balance dans laquelle on pesait l'or destiné à acheter le départ des Gaulois. Elles se rappellent pour faire entendre que le vaincu est à la merci du vainqueur.
Paroles employées pour repousser quelqu'un, notamment la formule
« vade retro Satanas »
employée pour repousser le
Diable.
Fin d'un vers de Térence, dont la première partie est Obsequium amicos (la complaisance [crée] des amis).
Paroles prêtées a Médée.