Mardi 20 août :
Antigua - Volcan de Pacaya


Assension au volcan de Pacaya

Lever 5 heures pour aller un peu plus loin au rendez-vous rejoindre les autres participants de l'excursion pour le volcan de Pacaya. On se retrouve à 51 personnes à vouloir faire la balade. On embarque dans un bus genre bus scolaire américain. Comme il manque trois places, les organisateurs rajoutent trois chaises de jardin dans l'allée centrale du bus. Je me retrouve sur la chaise à l'arrière du bus, et comme l'arrière est l'endroit où on est le plus secoué, ma chaise n'arête pas de reculer au fond du bus et je dois sans cesse me ravancer.

On part finalement vers 6h30. Après une bonne heure de trajet, on prend une piste qui monte sur le flanc du volcan. On s'arrête à l'entrée du parc national du volcan, à 1750 mètres d'altitude (et à 25 quetzals l'entrée). Le guide nous donne alors quelques indications : on doit monter au sommet du volcan à 2500 mètres, soit une petite balade de 3 kilomètres et 700 mètres de dénivelée. Il y a eu dans le passé des aggressions assez violentes de touristes sur les volcans. Pacaya a alors été transformé en parc national surveillé pour mieux assurer la sécurité des touristes. Notre guide est quand même armé d'un shotgun (fusil à pompe) chargé et un de ses adjoint a un revolver à la ceinture.

On monte tout d'abord à travers la forêt qui recouvre les pentes du volcan. On est dans la brume, mais elle se lève et on voit un beau ciel bleu au dessus des arbres. On a beaucoup de chance car d'habitude le volcan est dans les nuages, et le guide nous dit qu'hier ils sont restés constamment dans le brouillard et n'ont pas vu grand chose.

La forêt s'arrête brutalement au détour du chemin et on voit alors apparaître pour la première fois le haut du volcan, but ultime de notre balade, se détachant sur ce beau ciel bleu. La partie supérieure du volcan que l'on vient d'atteindre a été complètement dégagée par les coulées de lave et les cendres volcaniques des nombreuses éruptions récentes. En effet le volcan est encore actif, et on voit d'ailleurs une épaisse fumée blanche se dégager de son sommet. Le guide raconte qu'il y a quelques années, une éruption a eu lieu pendant qu'il accompagnait un groupe de touristes. Ils ont du alors prendre leur jambes à leur cou, et heureusement il n'y a pas eu de victimes, seulement une belle peur bleue.

On continue jusqu'à la base du cratère. On a une très belle vue sur le magnifique paysage alentour. On commence l'ascension proprement dite du cratère. Elle est assez sportive : la montée est très raide et le chemin est recouvert de cendres volcaniques, on a l'impression de monter une grande dune de sable où on s'enfonce jusqu'à la cheville et où recule de la moitié à chaque pas. En plantant bien ses pointes de chaussure dans la montée on arrive à ne pas trop glisser et à progresser régulièrement. On arrive enfin au sommet. C'est magnifique. La roche volcanique est colorée de tons roses, bordeaux et violets, et on a une superbe vue sur le paysage maintenant complètement dégagé.

Cratère du volcan de Pacaya
Cratère du volcan de Pacaya

On ne peut voir le fond du cratère à cause de l'épaisse fumée blanche qui s'en dégage et qui forme un rideau à travers duquel il ne vaut mieux pas s'aventurer. En effet la fumée est très soufrée et si on a le malheur d'en respirer une bouffée on est tout de suite pris à la gorge, ce qui arrive de temps en temps quand un coup de vent la rabat brusquement vers nous. D'ailleurs le grand jeu est d'essayer de s'approcher du bord du cratère quand le vent pousse la fumée de l'autre côté pour en voir un peu plus l'intérieur, avant de s'écarter rapidement de nouveau quand le vent rechange de direction.

On profite du paysage, puis on commence à redescendre. La descente est donc très glissante, et la plupart des gens essaient de descendre de travers et ont donc beaucoup de mal. Il faut descendre directement face à et dans le sens de la pente, en marchant sur les talons et en se laissant glisser comme au ski. C'est beaucoup plus amusant, plus rapide et surtout moins casse-gueule.

Retour à Antigua assez fatiguant dans ce bus assez bruyant et branquebalant. Après-midi : courses pour le petit déjeuner et le pique-nique de demain, et préparation du sac à laisser à l'hôtel : on va faire la deuxième partie du circuit dans les hautes terres du Peten.


Dernière mise à jour : 08 octobre 2002.
© Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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