Jeudi 10 août :
Leh : monastères de Spituk et Phyang


Visite des monastères de Spituk et Phyang

Départ à 9 heures ce matin pour visiter deux monastères aux alentours dans la matinée, toujours dans les mêmes petites jeep 4x4.

Le premier monastère, celui de Spituk, est le monastère situé en bordure de la piste de l'aéroport, juste au-dessus dans le sens du décollage.

Monastère de Spituk
Monastère de Spituk

C'est un beau petit monastère, où on ne doit être dérangé que par le décollage des avions. Justement, pendant la visite on voit décoller une sorte de petit avion militaire cargo : la piste étant assez courte, il décolle lentement pour passer tout près de nous, entre la colline du monastère et la montagne juste à côté.

On repart en 4x4 pour le deuxième monastère. On longe beaucoup de camps militaires le long de la route, et on voit sécher du linge accroché sur les grillages en barbelés : ça permet peut-être d'avoir des habits micro-aérés !

Il y a aussi de nombreux slogans peints sur les routes. J'en remarque un écrit par la compagnie qui effectue les difficiles travaux routiers dans la région. Hors contexte, il fournit un conseil très bouddhiste : In the middle of difficulties lie opportunities.

On arrive en vue du monastère de Phyang et on s'arrête un peu à l'écart pour y aller et monter à pieds, afin de profiter du site et de commencer à faire travailler nos petites jambes.

Monastère de Phyang
Monastère de Phyang

Il y a quelques gros chörtens décorés encadrant de plus petits chörtens blancs, le tout formant une longue guirlande le long du chemin menant au monastère. Sous le chörten d'entrée se trouve un beau mandala pas trop abîmé. Les salles sont ornées de peintures qui ont été refaites assez récemment.

Retour ensuite à l'hôtel à Leh pour le déjeuner.


L'après-midi je me fais la « tournée des stupas ».

Je monte d'abord au Shanti Stupa (la « motte de beurre » pour les intimes), un grand stupa blanc tout lisse, construit en 1985 pour marquer l'amitié avec le Japon. J'y monte par les escaliers, très très très lentement, me faisant doubler par tout le monde : l'acclimatation à l'altitude n'est pas encore faite.

Une fois en haut, on a un beau point de vue sur Leh, vue qui laisse indifférents les quelques soldats qui doivent être de corvée de garde sur la grande terrasse. Le stupa est blanc, décoré de bas-reliefs représentant des Bouddhas Sakyamuni. Autour de la partie centrale se trouvent répartis quatre tableaux illustrant quatre épisodes de la vie du Bouddha historique : sa naissance, son éveil, son enseignement et son parnirvana.

Je redescends ensuite en prenant cette fois-ci la route.

Je tourne sur la gauche pour aller voir une construction en terre que j'avais vu de loin l'année dernière et qui m'avait intrigué : elle était assez bizarre et le haut semblait démoli. Il s'agit en fait d'un stupa, le tissuru stupa. Des ouvriers travaillent dessus, mais il est difficile de dire s'ils essaient de rénover le haut qui n'est plus qu'un tas de briques d'adobe (mélange de terre et de paille séché au soleil), ou si c'est en cours de construction. Dans les deux cas, il n'y a pas du y avoir beaucoup de travaux depuis l'année dernière car il me semble être dans le même état.

Je reviens vers la ville en m'arrêtant à un gros chörten (chörten royal ?), construit comme un mandala avec plusieurs bases se rétrécissant vers le haut. En passant dans les petites ruelles le long des champs j'entends les arbres grincer ! Comme les troncs des arbres sont protégés par des boîtes de conserves à moitié rouillées, avec le vent, quand les arbres s'inclinent les boîtes grincent.

Retour à l'hôtel. Au dîner, une mauvaise surprise nous attend pour le lendemain : on devait partir en jeep jusqu'au camp départ du trek en visitant au passage quelques monastères. On apprend que des militants pakistanais ont passé la frontière et ont tué un moine bouddhiste. Du coup, pour protester, il y a une grève générale demain. Pour partir avant le début de la grève il va falloir se lever à 3 heures du mat et partir à 4 heures.

Dernière mise à jour : 14 novembre 2000.

© Stéphane Rivière, S.Riviere@univ-mulhouse.fr