Vendredi 11 août :
Leh - Lato


Lato : camp de départ du trek (3900 m)

Notre programme est donc un peu bousculé : départ à 4 heures en jeep pour aller directement au campement.

Le long de la route on peut lire des slogans de la « sécurité routière » tels que speed and safety never meet (la vitesse et la sécurité ne vont jamais ensembles) ou let your insurance policy expire before you (que votre police assurance expire avant vous). Certains de ces slogans sont de véritables maximes qui dépassent le cadre de la sécurité routière et fournissent des conseils avisés pour la vie quotidienne :

A lertness
voidsou start early, arrive early (qui se lève tôt arrive tôt)
ccidents

Un slogan semble même être inspiré d'une chanson récente : no hurry, no worry (la chanson est don't worry, be happy).

Arrivés au camp à Lato (3900 m) vers 7 heures, on monte les tentes, on prend un petit déjeuner copieux et on va se reposer sous les tentes pour récupérer un peu de cette courte nuit.

On a récupéré le matériel du trek précédent, et on doit faire quelques séances de couture sur les parties déchirées de certaines tentes. De plus il manque une ou deux choses, dont une importante : la « tente chiottes » :-( L'équipe de trek nous en fait une « cousue main » à partir de sacs en toile de jute genre gros sac à patates. Elle est soutenue tant bien que mal par quelques bâtons de bois un peu trop courts : c'est donc un peu bas de plafond, mais c'est déjà mieux que rien.

Il semble que cette année il n'y ait pas de dépliants pour s'asseoir dans la tente mess. On prend donc le déjeuner à même le sol. C'est le début d'un long entraînement à la position accroupie, position de base pour la méditation. On projette de faire une petite ballade un peu plus tard dans l'après-midi. Le temps étant relativement beau malgré les nuages qui défilent et quelques gouttes occasionnelles de pluie, j'en profite pour faire avant une lessive.

On part donc faire une petite ballade jusqu'au village de Gya, en suivant principalement la route. Le paysage alentour est superbe, ressemblant parfois à ceux du Zanskar avec ses montagnes colorées et ses grandes taches vertes et jaunes faites par les cultures. On passe le long de murs de manis. Ici les manis (pierres gravées) sont plutôt gravés de longs mantras et ceux gravés Om Mani Padme Hum sont moins nombreux que d'habitude.

Arrivés au village, on fait tourner le moulin à prières situé à l'entrée, puis on traverse la rivière en contrebas pour monter au monastère situé sur la montagne en face. La traversée se fait en passant sur deux tuyaux en métal dont les extrémités reposent sur le bord de chacune des deux berges. La montée au monastère est assez raide. Une fois arrivé en haut, on a une belle vue sur le village et ses alentours.

Vue depuis le monastère de Gya
Vue depuis le monastère de Gya

On visite le temple, une petite salle qui ne contient que quelques statues et dont les peintures sont très abîmées, puis on redescend. On remonte dans le village à travers ses petites ruelles, croisant quelques petits vieux (entre 70 et 80 ans d'après notre guide) faisant tourner leur moulin à prières.

De retour au camp, mon linge est sec et je « prends ma douche » (c.-à-d. toilette à un petit cours d'eau) avant le thé. Demain, lever ... quand les mules seront là.

Dernière mise à jour : 14 novembre 2000.

© Stéphane Rivière, S.Riviere@univ-mulhouse.fr