Samedi 12 août :
trek, 1er jour : Lato - Rigyul Sumdo


1er jour de trek

Réveil tranquille ce matin : lever à seulement 7 heures. On a droit au réveil traditionnel de trek : on vient nous réveiller en nous apportant le thé à la tente. Personnellement, c'est « black tea » sans sucre.

Après le pliage des tentes, petit déjeuner avec le plat de résistance qu'on retrouvera presque tous les jours : le porridge. Personnellement j'aime bien ça, et ça donne de l'énergie.

Départ donc à 9 heures après avoir pris nos « packed lunchs » et s'être copieusement tartiné de crème solaire : à 4000 m (et plus) les UVs sont assez méchants. On chemine le long d'une vallée étroite, en montant régulièrement tout le long du chemin.

On traverse plusieurs fois le torrent. On a de la chance, son niveau est assez bas et on peut passer les guets à sec en sautant sur les cailloux. Il y a quelques jours, on aurait eu de l'eau jusqu'aux genoux.

montée vers Rigyul Sumdo
montée vers Rigyul Sumdo

Le temps est beau, quelques nuages viennent de temps en temps apporter un peu de fraîcheur. J'ai un peu de mal à la montée : il faudrait que j'essaie de ne plus avoir un sac de 10 kgs !

On arrive enfin au campement à Rigyul Sumdo (4390 m), un endroit apparemment utilisé de temps en temps par les bergers nomades. Des pierres posées les unes sur les autres forment des murs bas délimitant des pièces dont certaines, vu l'état du sol, doivent être des enclos pour les bêtes.

Parmi toutes ces pierres qui jalonnent le site, rochers naturels ou murs d'enclos, on arrive en s'étalant un peu à trouver suffisamment d'emplacements pour les tentes.

On déjeune en découvrant pour la première fois le contenu de nos packed lunchs : à la base, un oeuf (plus ou moins) dur, une patate (en général pas très cuite), deux noix et une petite barre de chocolat.

On attend ensuite l'arrivée de la caravane : les chevaux n'étant arrivés que ce matin, l'équipe n'est partie que bien après nous. Le soleil tape très fort, et en plus il est très lumineux et très éblouissant : ça n'aide pas à faire passer le mal de tête.

Les chevaux arrivent vers 14 heures. On récupère nos affaires et on monte les tentes, montage contrarié parfois par les cailloux assez nombreux. De toutes façons, les cailloux c'est pas ça qui manquera et nos sardines vont être mises à rude épreuve et être tordues dans tous les sens tout au long du trek. De gros nuages passent et nous laissent quelques gouttes de pluie. Heureusement ils ne font que passer et avec le retour du soleil, lavage intégral au torrent qui coule une centaine de mètres en bas. Ça fait du bien !

Un petit thé, et chacun vaque à ses occupations. Je vais tester la tente chiottes : c'est un peu sportif car elle est à flanc de montagne dans la pente ; heureusement, elle est orientée dans le bon sens : ouverture vers le bas. En sortant de la tente, je vois un peu plus loin un gros rocher qui a la forme d'un grand phallus : l'emplacement de la tente est donc bien approprié :-)

Après le dîner on a un beau ciel étoilé, mais c'est la pleine lune dans quelques jours, et avec sa luminosité on ne voit pas beaucoup d'étoiles. En revanche, quand on se lève la nuit, on n'a pratiquement pas besoin de frontale.

Dernière mise à jour : 14 novembre 2000.

© Stéphane Rivière, S.Riviere@univ-mulhouse.fr