Lundi 14 août :
trek - 3e jour : Camp de base du Lalung La - Nimaling


3e jour de trek, premier grand col (à plus de 5100 m)

Lever à 7 heures, mais j'ai déjà pris les horaires de trek et étais réveillé à 6 heures. La nuit a été assez fraîche, mais heureusement le soleil vient tout de suite nous réchauffer au lever.

Aujourd'hui, journée « bouse de vache » (ou de yack) : je ne sais pas pourquoi, mais j'ai bien marché trois ou quatre fois en plein dans une bouse. Heureusement, la plupart du temps c'était du pied gauche :-)

Montée vers le col du Lalung La, vue en arrière
Montée vers le col du Lalung La, vue en arrière

Montée continue jusqu'au col du Lalung La, le premier grand col du trek à plus de 5100 m (5130 m aux altimètres). La montée est un peu pénible sur la fin : c'est un terrain recouvert d'une couche de petits morceaux d'ardoise très friables dans laquelle on s'enfonce et qui a tendance à nous faire glisser en arrière.

Belle vue, un peu moins jolie que celle d'hier. Cependant on a une belle vue sur un glacier proche. On redescend un peu, puis on pique nique en attendant le passage des chevaux. La vallée de Nimaling s'ouvre devant nous, et on aperçoit même le campement situé plus loin au fond de la vallée.

Vallée de Nimaling
Vallée de Nimaling

On aperçoit nos chevaux arrivant au col et on reprend alors notre chemin en continuant à descendre dans la vallée le long du fleuve. La vallée est assez large et on voit les tentes de plusieurs campements : Nimaling est à la croisée de plusieurs treks, notamment ceux qui font la vallée de la Marka. En cours de chemin, je vois un lapin qui court à côté de nous en faisant de longs bonds. Ça court vite ces bêtes là !

Arrivé à hauteur du camp (4700 m), il faut traverser le fleuve pour rejoindre notre emplacement. La traversée se fait sur le « pont », deux grosses branches d'arbre pas très solides dont l'une est beaucoup plus souple que l'autre. Il vaut mieux se concentrer sur les branches plutôt que sur le débit rapide du fleuve en dessous.

On nous a amené un peu de matériel depuis Leh en renfort : approvisionnement en chocolat en poudre et surtout une vraie belle tente chiottes qui remplace avantageusement celle « cousue main ».

Après la montée des tentes, on part à quelques-uns grimper le long du flanc gauche de la vallée pour essayer de mieux apercevoir le Kangyatse, un beau sommet enneigé à plus de 6000 m. Malheureusement il reste encore caché et il faudrait aller plus loin pour mieux le voir. À 2000 m d'altitude ça ne poserait pas de problème, mais à 4900 m on préfère rester raisonnables et on en reste là.

Comme la majorité des nuages est passée, après le thé, où on nous sert des beignets aux oignons, je vais faire ma toilette en en profitant pour me laver les cheveux.

Vallée de Nimaling : maison de nomade
Vallée de Nimaling : maison de nomade

Comme le flanc gauche qui nous borde est relativement bas, le soleil prend son temps pour se coucher en diffusant une lumière douce et lumineuse à la fois, projetant des ombres de plus en plus longues.

Il y a quelques maisons de nomades autour de nous, dont une plus bas dans la vallée dans une petite plaine de verdure au milieu de laquelle la maison forme une petite île.

C'est la rentrée des troupeaux de moutons qui redescendent de la montagne pour se regrouper dans la plaine. Un vrai tableau de maître où tout respire le calme et la sérénité.

Dernière mise à jour : 14 novembre 2000.

© Stéphane Rivière, S.Riviere@univ-mulhouse.fr