Lundi 21 août :
trek - 10e jour : Spanchen - Rina


10e jour de trek, journée pas terrible, un 5200 m de plus

Troupeau de Yacks
Troupeau de Yacks

Lever à 7 heures (ça devient une habitude :-) pour attaquer un col à 5200 m.

La nuit a été glaciale (il a gelé, et à mon avis il a du faire au moins -5o C) et je n'ai pas très bien dormi.

On part en même temps que les troupeaux de yacks et de moutons : c'est assez rigolo de marcher au milieu de ces animaux.

Heureusement les yacks sont calmes et personne n'essaie de se prendre pour un toréador.

Une biquette a perdu son troupeau et se retrouve seule et désemparée au milieu des yacks. Elle bêle à qui mieux mieux mais n'entend pas la réponse de ses copines.

Pour atteindre le col, deux options s'offrent à nous : voie directe qui grimpe donc sec ou voie détournée qui contourne par la vallée, plus longue mais avec une pente plus douce. Je choisis la voie directe pour soulager ma tendinite au talon : le pied et la cheville travaillent moins en grimpant sec sur des cailloux qu'en marchant sur une surface plate.

La vue le long du trajet est obstruée par la montagne et on ne voit pas grand chose d'autre que le sommet devant soi et la pente parcourue derrière soi.

Arrivée enfin au col du Spanchen La (5250 m, +30 m car j'arrive d'un peu plus haut). C'est assez décevant car le col est très long et très plat, ce qui le rend interminable et cache le paysage alentour. Pour avoir une vue sur la vallée il faut redescendre plus loin.

La vallée qui s'offre alors devant nous est assez impressionnante : une vallée plate assez large et bordée de reliefs assez hauts. On déjeune un peu en contrebas du col. Un changement bien venu dans nos habitudes : à la place du packed lunch on a le droit à du riz cuisiné chaud, qui a été transporté et gardé au chaud dans une cocotte minute portée par l'un des cuisiniers.

Il est toujours étonnant de voir comment la température peut varier de 15 oC en quelques secondes : d'un soleil tapant comme un petit fou on passe brutalement à un soleil caché par les nuages accompagné d'un vent froid limite glacial.

On redescend une petite heure jusqu'au campement à Rina (4700 m). Très moyen, avec un vent frais qui se met souvent à souffler très fort. On attend une demie heure l'arrivée des chevaux puis montage des tentes rendu périlleux par le vent et toilette au ruisselet.

Au final une journée très moyenne, assez courte et sans grand paysage, le col cachant tout paysage alentour.

Dernière mise à jour : 14 novembre 2000.

© Stéphane Rivière, S.Riviere@univ-mulhouse.fr