Samedi 26 août :
Korzoc - Hémis - Leh


Long trajet en jeep, visite d'Hémis

Lever 6 heures pour avoir le temps de faire un nettoyage et un pliage méticuleux des tentes. Au petit déjeuner, notre dernier porridge du séjour.

On part en petite jeep 4x4 pour Leh. Les premiers cinquante kilomètres se font sur une piste défoncée à 5 dans une vieille jeep lilliputienne sans suspension et bourrée de sac de voyages : l'enfer, on a vite fait de se faire littéralement tordre le coup si on ne fait pas attention.

On rencontre beaucoup de marmottes. Après ces cinquante kilomètres et un temps infini on rejoint la route goudronnée : ça va nettement mieux.

Après quelques longues négociations du droit de passage (c'est-à-dire du bakchich) à un poste de « check point » militaire on continue notre chemin le long de la vallée de l'Indus.

On s'arrête rapidement pour manger nos derniers packed lunchs du séjour au bord d'une rivière dans un petit village, puis on continue jusqu'au monastère d'Hémis qu'on n'a pas pu visiter avant le trek à cause de la grève.

Les paysages de la vallée de l'Indus sont magnifiques, dommage qu'on n'ait pas le temps de mieux en profiter. Tout au long du chemin, des champs de cultures de céréales où on voit les ladakhis effectuer les différentes étapes de la moisson : ici ils moissonnent les champs à la faux et à la main ; ailleurs ils sont en train de faire les ballots de foin ; plus loin les ballots sont déjà faits dans les champs et on voit les ladakhis faire piétiner la récolte par des boeufs sur des aires de battage pour récupérer ensuite le grain.

À Hémis on s'arrête en fait à un point de départ de trek situé un kilomètre avant le monastère : les jeeps ont été réservées pour faire le trajet Tsomoriri - Leh et donc n'ont pas le droit de faire un détour non prévu pour nous déposer au monastère même, à moins de renégocier le contrat avec l'agence, ce qu'on n'a pas le temps de faire.

Monastère d'Hémis
Monastère d'Hémis

On fait donc le kilomètre restant à pieds, ce qui nous permet d'admirer le paysage, et on arrive au monastère. C'est un grand bâtiment, qui a été récemment repeint à neuf, avec une très grande cour où ont lieu des festivals de danses rituelles. On fait tourner tous les moulins à prière le long du bâtiment et on visite les quelques grandes salles. On voit notamment une statue géante de Padmasambhava, le grand mahasiddha indien qui a réintroduit et ré-établi le bouddhisme au Tibet. On monte sur le toit regarder le paysage, puis on redescend le chemin jusqu'aux jeeps.

On reprend donc les jeeps qui foncent comme des malades jusqu'à Leh où on arrive vers 6 heures. En cours de route on voit des militaires (notamment un homme tout en blanc qui doit être un des commandants du coin) jouer au golf sur un terrain aménagé au bord d'un camp militaire.

Arrivé à Leh, on apprend que les boutiques vont faire grève le lendemain. Je me précipite en ville pour faire quelques achats. On voit que c'est le retour du trek : la montée assez essoufflante en début de séjour vers le centre ville se fait maintenant facilement à grande vitesse. En parlant avec les commerçants j'apprend qu'en fait la grève n'aura lieu que le matin et qu'ils rouvriront les boutiques l'après-midi.

Je reviens donc à l'hôtel où je prend une douche chaude : quel pied ! Dîner ensuite à l'hôtel et dodo après cette journée épuisante : les trajets en jeeps sont toujours plus fatiguants qu'une marche en trek.

Dernière mise à jour : 14 novembre 2000.

© Stéphane Rivière, S.Riviere@univ-mulhouse.fr