Vendredi 1er août : 4e jour de trek : Chuminakpo - Lakhang


Passage du col à 5000 m

Le ciel est bouché ce matin. Zut ! J'aurais bien voulu passer cette fois-ci le col par beau temps, et manque de pot, c'est la seule journée depuis le début où il ne fait pas beau :-(

Je prends un petit déjeuner en conséquence (c'est-à-dire double ration de porridge :-). On entame la longue montée vers le col. Au fur et à mesure que l'on monte, apparaissent au bord du chemin d'abord des grandes plaques de neige puis des glaciers de taille impressionnante.

Vue arrière de la montée au col du Shingu La
Vue arrière de la montée au col du Shingu La

On entame la dernière portion : une montée très raide dans un chemin sinueux où les mules ont du mal à passer. D'ailleurs le chemin est si étroit que les muletiers sont obligés de refaire les paquetages d'un certain nombre de mules.

Enfin, on voit apparaître les drapeaux à prières du col du Shingu La (5000 m), ce qui me redonne un peu de forces pour les derniers cent mètres. Le ciel est bouché mais les nuages sont au-dessus de nous et on peut quand même admirer le paysage (la dernière fois on était en plein dans les nuages). Avec ce petit vent qui souffle au col il fait assez froid. On ne s'attarde pas plus que nécessaire et on commence à redescendre rapidement.

La vue au loin des montagnes colorées typiques du Zanskar réveille mes souvenirs et me donne une nouvelle énergie. Après la première descente on s'arrête pour déjeuner. C'est pas terrible : il fait mauvais et très froid.

Vue du Zanskar lors de la descente du col
Vue du Zanskar lors de la descente du col

On continue à descendre, et il se met à pleuvoir. Heureusement ça reste assez léger. On voit pas mal de pavots bleus (pavots de l'Himalaya). On arrive dans la vallée, on traverse la rivière et on arrive au campement à Lakhang (4480 m). Il y a déjà un certain nombre de campements installés ici et là.

Petit à petit le ciel se dégage et le soleil brille à nouveau. Les paysages sont toujours aussi beaux et ça fait vraiment très plaisir de se retrouver là. Il y a de beaux pavots bleus qui poussent dans les pierres alentours et tout le monde va photographier le sien.

Comme il y a un petit ruisseau d'eau claire, j'en profite pour « prendre la douche » et faire la lessive. Ils ont fait fort avec la tente chiottes : ils l'ont aménagée en mettant des grosses pierres autour du trou pour y mettre ses pieds.

En bordure du campement il y a un petit « tea shop », c'est-à-dire une petite habitation avec des murs en pierres et dont le toit est en fait un parachute, où on peut prendre le thé et parfois acheter quelques provisions. Juste à côté il y a un métier à tisser où un homme tisse ce qui semble être une immense écharpe. Je ne sais pas à quoi ça va servir.


Dernière mise à jour : 20 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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