Samedi 2 août : 5e jour de trek : Lakhang - Kargyak


Premiers tcheutens et villages ladakhis

Réveillé à 4h30 : le ciel est couvert et il fait froid. À 6 heures le ciel est dégagé, mais il va se recouvrir. En fait on aura tout au long de la journée une alternance de nuages et d'éclaircies. Voilà pour le bulletin météo :-) Pour changer du porridge et des corn flakes on a du riz au lait au petit déjeuner.

On est dans une vallée magnifique. En regardant vers l'arrière, on a l'impression de regarder le paysage avec un « fish eye », et avec une montagne qui, étant vue de profil, ressemble à un grand pic élancé planté là en plein milieu : ça donne un résultat assez surréaliste. En regardant vers l'avant on est bordé par les montagnes caractéristiques du Zanskar, des montagnes colorées de toutes les couleurs : violet, orange, vert, ... C'est splendide, surtout quand elles sont illuminées par le soleil.

Vue arrière de la vallée
Vue arrière de la vallée

Le chemin est sans grandes difficultés, mais très poussiéreux. D'ailleurs, alors que je prenais une photo de la vallée et que j'appuyais sur le déclencheur de l'appareil photo, je m'aperçois que l'image à travers le viseur est floue. Je regarde et, ce n'est pas l'appareil photo qui est mal réglé, mais c'est un nuage de poussière soulevé par les mules et porté par le vent qui vient de passer devant moi.

On arrive en vue de Kargyak, notre premier village ladakhi. On voit nos premiers tcheutens (les stupas blancs tibétains) et nos premiers murs importants de manis (pierres gravées de mantras). On attend que le soleil veuille bien éclairer le village pour prendre une photo d'ensemble, puis on rentre dans le village. C'est un village typique avec des maisons aux murs blanchis à la chaux et sur les toits déjà une belle provision de fourrages, branchages et galettes de bouses séchées (la bouse séchée est le seul combustible dont ils disposent et est donc très précieuse).

Sortie de Kargyak
Sortie de Kargyak

On continue notre chemin et on arrive au camp (4150 m) situé au bord de la rivière en contrebas du chemin, en face du petit village de Khee. Il fait maintenant très beau. Heureusement il y a un petit filet d'eau claire, donc toilette puis lessive.

Le long du chemin juste au-dessus du campement il y a un certain nombre de murs de manis, dont certains contiennent des manis magnifiques gravés de dessins de stupas, d'Avalokiteshvara (Tchenrezi en tibétain, le bodhisattva de la compassion et « patron » du Tibet) ou de lamas. Le gros tcheuten à côté a un petit trou dans une de ses parois qui laisse voir le contenu de sa cavité intérieure : des feuilles usagées de livres contenant des écritures bouddhiques et des tsa-tsas (petites statuettes votives d'argile moulées). D'ailleurs le tcheuten offre une ombre bienfaitrice et j'en profite pour m'asseoir et faire une petite méditation.


Dernière mise à jour : 20 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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