Mercredi 6 août : 9e jour de trek : Pipula - Raru


Village fortifié d'Ichar

Alors que l'on vient de plier les tentes, on voit passer régulièrement des petits groupes de moines sur le chemin en face. Ils reviennent de Padum où ils s'étaient rendus pour une cérémonie et retournent à Phuktal. Ils s'arrêtent à chaque fois pour nous regarder et nous faire coucou avant de continuer leur chemin.

On part. Le soleil a décidé d'être avec nous aujourd'hui. Petit chemin le long de la rivière jusqu'à un pont que l'on traverse pour changer de rive. On voit alors le village d'Ichar où on se rend, avec en toile de fond quelques sommets enneigés. Tiens, ils ont construit depuis la dernière fois une grande tour métallique avec deux paraboles au pied. Il paraît que c'est un relais de télévision.

Village d'Ichar
Village d'Ichar

On arrive au pied du village, et après une montée assez raide on parvient à l'entrée du village. La partie à gauche est un village fortifié sur un piton rocheux. Ils ont repeint le grand tcheuten à l'entrée. En revanche, les peintures qui sont dessous ont l'air d'être d'origine : elles paraissent assez anciennes. On monte en haut de cette partie du village. On a une très belle vue sur l'ensemble du village et sur les paysages alentours. Il y a aussi un petit mur de manis avec des pierres gravées de très beaux dessins de bodhisattvas, lamas, yogis, ... Malheureusement un certain nombre d'entre elles sont recouvertes de chiures d'oiseaux, certainement des pigeons : on en voit beaucoup dans la région.

On se rend ensuite au petit monastère situé en face sur le flanc de la montagne. Là aussi, c'est une montée assez raide qui y mène. On visite la petite salle, puis on descend tout en bas dans la petite vallée en contre-bas. Il y a des moulins à grains en activité. L'eau entraîne une petite meule qui tapote un petit panier et en fait tomber les grains un à un qu'elle peut alors moudre. Puis on remonte (toujours par une montée très raide) sur le plateau en face. On déjeune là en plein cagnard. Finalement, le parapluie ne sert pas que pour la pluie. On a une belle vue sur le village.

On continue notre chemin qui devient un petit chemin perdu à flanc de montagne le long de grandes parois verticales. On se sent tout petit face à la nature et les effets de perspective sont très impressionnants : c'est magnifique. En face on voit des morceaux de route abandonnés mais récents. C'est une tentative pour faire la route reliant Darsha à Padum. Il va y avoir des passages sportifs pour y faire passer la route, mais ils n'ont pas l'air d'être très pressés.

Après une descente très raide on traverse le pont au sumdo (vous avez remarqué que les descentes raides vont souvent de pair avec un pont à passer :-) On passe d'abord par une grande plaine où ils construisent une école. Alors que les bâtiments sont toujours en cours de construction, ils sont déjà occupés par des écoliers. Ces derniers semblent d'ailleurs plus intéressés par notre passage que par leur cours.

Champs en bas de Raru
Champs en bas de Raru

Une dernière montée et on arrive au campement (3900 m), au bord d'un « lac ». Ce lac était en fait la dernière fois une très grande mare avec peut-être 50 centimètres d'eau, et cette fois-ci ce n'est plus qu'une grande flaque d'eau avec seulement 10 à 20 cm d'eau. Il y a quand même quelques petits échassiers qui se baladent au milieu.

Toilette puis lessive. On va ensuite visiter le village de Raru situé à 10 minutes du camp. La première partie est assez décevante : c'est une sorte de grand chantier avec des éboulis partout et des maisons en construction. En redescendant on arrive dans la partie ancienne qui forme un petit village fortifié. Avec la montagne qui forme une grande paroi verticale tout autour et la lumière de fin de journée qui éclaire les champs à ses pieds, c'est très joli. On voit des rochers avec des gros pois marrons : ce sont les traces des galettes de bouse qui ont séché dessus !



Dernière mise à jour : 22 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

www.uha.fr webmaster@uha.fr webmaster.mage@uha.fr