Jeudi 7 août : 10e jour de trek : Raru - Padum


Un kilomètre à pieds, ça use, ça use ...

Les muletiers ont beaucoup de mal ce matin avec leurs mules : il y a de la mutinerie dans l'air et quelques mules essaient de se rebeller. Elles sentent peut-être que la journée va être longue.

Après un petit kilomètre on rejoint la route (piste non goudronnée) que l'on va suivre jusqu'à Padum. La dernière fois elle était en construction et « toute neuve ». Maintenant c'est une piste très poussiéreuse (comme d'hab cet été), où on « patauge » parfois dans 15 cm de poussière.

Alors que les autres continuent on s'arrête pour visiter rapidement le monastère de Mune. La visite dure plus longtemps que prévu : dans le lhakhang les moines nous invitent à prendre le thé. On s'assoie donc et un gamin nous sert du thé au beurre de yack. Ça va, il est assez léger en beurre. On reste là une bonne demie-heure. Le temps de visiter rapidement la chapelle des protecteurs et on est reparti.

Monastère de Mune
Monastère de Mune

L'aide guide nous attendait un peu plus loin et nous fait prendre un raccourci pour couper les lacets qui descendent juste après le monastère. Après un bon bout de chemin on voit quelques grands murs de manis dont certaines pierres gravées sont magnifiques. On ne doit pas être très loin d'un monastère. Effectivement on arrive quelques centaines de mètres plus loin au monastère de Bardan. C'est un monastère fortifié construit en haut d'un piton rocheux.

Monastère de Bardan
Monastère de Bardan

On monte en haut du piton et on franchit l'enceinte pour rentrer à l'intérieur du monastère. On visite le lhakang où il y a de belles peintures murales, notamment des mandalas, mais qu'on voit avec beaucoup de difficultés car les murs sont pratiquement dans le noir. Dans une petite salle plus haut se tient une cérémonie pour un mort. On y assiste pendant cinq minutes : on ne peut pas s'attarder beaucoup plus car il y a encore un long trajet à faire.

On déjeune au pied du monastère, et on reprend la route, l'interminable route, pour encore plusieurs heures sous un soleil ardent. C'est beaucoup plus pénible et fatiguant de marcher sur cette piste que sur les chemins de rando. En plus ça abîme les pieds et les chevilles, sans oublier les tendinites qui s'en donnent à coeur joie. Les paysages sont quand même très beaux, et il y a même un beau pic enneigé qui fait une rapide apparition au fond entre deux montagnes.

Enfin, arrivée à Padum. Arrivée, c'est vite dit, car il faut encore une bonne demie-heure avant d'arriver cette fois-ci pour de bon au campement (3600 m). Déception : là où est la tente mess c'est une vraie porcherie avec même des tessons de verre ici et là. Heureusement, de l'autre côté du ruisseau où on plante nos tentes c'est propre.

Autre problème : apparemment pas d'eau courante claire. En allant au bord de la rivière (chargée de terre blanche) je vois plus loin un grand ruisseau qui s'y jette. Finalement ça fait une petite plage de sable avec de l'eau claire : c'est super.


Dernière mise à jour : 22 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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