Vendredi 8 août : 11e jour de trek : Padum - Rinam


Tempête de poussière

On se rend tout d'abord ce matin au monastère de Karsha. Il est là-bas, sur la chaîne montagneuse, tout au fond de la vallée, à deux heures de marche. On passe d'abord devant l'école qui cette fois-ci semble déserte. En fait, il y a depuis quelques années un certain nombre d'actions caritatives d'associations étrangères qui permettent de construire des écoles, et on en voit effectivement quelques unes toutes récentes plus loin.

On continue jusqu'au pont, puis on monte au petit village, et enfin montée raide jusqu'en haut du monastère.

Monastère de Karsha
Monastère de Karsha

Le monastère est en travaux, et la cour où se tenait une puja la dernière fois est maintenant à moitié envahie par les gravas. On visite le lhakhang : très joli et très inspirant. On va ensuite dans une autre salle plus haut où est en train de se tenir un enseignement (ce qui explique pourquoi le monastère avait l'air désert). Un moine est assis au milieu avec un livre posé devant lui, en lit des phrases et les commente. Les autres sont assis autour de lui, l'écoutent et parfois lui répondent ou font des commentaires entre eux. Dans une petite salle à côté de nombreuses statues remplissent une vitrine.

On déjeune dans la cour. La vue depuis le monastère sur les vallées qui convergent à Padum est toujours aussi magnifique. On repart en sortant cette fois-ci du monastère par un chemin à gauche car on doit justement aller dans la vallée où mène ce chemin (si on regarde vers le monastère, c'est la vallée à droite).

Après une petite descente le chemin est tout plat, ce qui nous convient très bien car on est un petit nombre à avoir pris des baskets à la place des chaussures de rando pour reposer les pieds et les tendons d'Achille qui ont souffert après les longues heures de torture qu'on leur a infligé hier. Je suis un petit sentier parallèle au chemin : c'est plus sympa et surtout il n'est pas poussiéreux. Le paysage est grandiose avec de nouveau des montagnes de toutes les couleurs.

On arrive au camp à Rinam (3600 m), et c'est l'horreur. On est sur un terrain assez poussiéreux, juste à côté de la route très poussiéreuse et d'un autre terrain très poussiéreux (traduire « très poussiéreux » par 10 à 20 cm de poussière) où se balade un troupeau de chèvres, et le tout est constamment balayé par un vent violent avec régulièrement des rafales d'une force impressionnante. Bref, il y a de la poussière partout, une vraie tempête de poussière !

Vent de poussière au campement à Rinam
Vent de poussière au campement à Rinam

Le grand sport du jour : monter sa tente, puis en bonus, limiter les millimètres de poussière qui s'y déposent à l'intérieur. Avec ce temps on est bloqué dans la tente mess sans pouvoir faire grand chose : c'est un peu pénible. Profitant d'une accalmie je sors et vais m'abriter au pied d'un tcheuten situé plus loin.

En fin d'après-midi il y a moins de poussière car les mules et les chèvres sont parties, mais le vent continue à bien souffler. On peut quand même profiter des paysages qui sont très beaux, notamment avec la lumière dorée de fin de journée.


Dernière mise à jour : 22 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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