Mercredi 13 août : 16e jour de trek : Lingshed - Sengi La Camp


Le retour des cols

Réveil original ce matin : pas de « good morning black tea ? », mais le joli son des longues trompes jouées par deux moines sur la terrasse du monastère.

Petit tour aux toilettes en dur du camping ce matin avant de partir : Ouah, c'est de la bonne ! Ça réveillerait un mort ! (je parle bien sûr des charmantes odeurs d'urée qui m'envahissent le nez :-(

On part juste après que le soleil soit apparu derrière la montagne. Montée jusqu'au petit col de Murgum La (4100 m) où on a une très belle vue sur la vallée d'où l'on vient. Puis on suit un chemin plus ou moins plat jusqu'à un deuxième petit col où s'offre alors à nous une vue sur une magnifique vallée typiquement zanskarienne. C'est splendide, avec toutes ces couleurs sur ces reliefs tourmentés, le tout adouci par les taches vertes des champs autour des quelques maisons qui habitent la vallée. On a aussi une belle vue sur la suite du programme : un chemin à 35 lacets qui monte presque verticalement jusqu'au prochain col !

On descend jusqu'en bas du chemin dans la vallée puis, prenant notre courage à deux mains, on se fait cette montée sportive en plein soleil. Arrivée enfin en haut au col de Kiupa La (4400 m). Belle vue sur la vallée où l'on va continuer notre chemin. Les montagnes sont assez bizarres.

Pendant qu'on déjeune, des nonnes viennent passer le col en sens inverse. Elles ont un peu de mal à diriger leurs ânes qui prennent un peu leurs aises.

Nonne au col de Kiupa La
Nonne au col de Kiupa La

Chemin doux ensuite jusqu'au camp dans de très beaux paysages.

Paysage de trek
Paysage de trek

Le camp est très pierreux, ce qui ne facilite pas le montage des tentes, mais ça limite la poussière, ce qui n'est pas négligeable avec ce vent qui n'arrête pas de souffler. Petite toilette sportive au torrent. On a l'impression que le torrent coule au milieu d'un pierrier, mais en s'approchant un peu plus près on s'aperçoit que la terre et les pierres recouvrent en fait un névé, et donc le torrent coule au milieu de la neige et de la glace. Inutile de dire que l'eau est littéralement glacée et que les mains et les pieds ont vite fait de devenir tous bleus. En plus on a un pic élevé au-dessus de nous et le soleil est passé rapidement par derrière, on a donc l'impression que la salle de bain est dans un frigo.

Plus tard je vois des gens regarder la montagne au-dessus de nous. Je regarde aussi et vois qu'il y a des ibex qui passent en haut, à seulement 100-200 mètres de dénivelée. D'ailleurs on les entend indirectement : ils font très souvent tomber et rouler des pierres quand ils passent dans des pierriers.


Dernière mise à jour : 22 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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