Jeudi 14 août : 17e jour de trek : Sengi La Camp - Photoksar


Longue journée

Je n'ai pas très bien dormi car il y avait une grosse pierre sous la tente à l'emplacement de mon matelas. Cette pierre était assez bizarre car elle paraissant molle. En démontant la tente on s'aperçoit que c'était un sac de sardines (les piquets de tente, pas les poissons) qui avait été oublié là !

Après le petit déjeuner on attaque tout de suite le grand col de la journée : 450 mètres de dénivelée sur une pente assez raide pour arriver en haut du Sengi La à 4900 mètres d'altitude. En haut un vent (tiens, étonnant !) fort et froid nous oblige à sortir les anoraks et autres vestes. On a une très belle vue sur la vallée d'où l'on vient et sur la vallée où l'on va. On voit même tout au fond le grand col qu'on va faire demain et le chemin qui y mène. On dirait une immense vague de raz de marée qu'il va falloir franchir : ça va pas être de la tarte.

Vallée après le Sengi La
Vallée après le Sengi La

Très long chemin ensuite le long de la vallée jusqu'au camp. Le soleil va et vient, éclairant par intermittence les très beaux paysages de la vallée. Les fleurs sont de retour, notamment près du col des fleurs qu'on croirait emmitouflées dans une grosse doudoune violette.

On s'arrête à un tea shop pour déjeuner. J'en profite (comme beaucoup d'entre nous) pour acheter une tablette de chocolat pour le dessert. On continue le chemin, avec quelques passages de gués délicats. D'ailleurs, à l'un d'entre eux je glisse sur une pierre et traverse le reste de la rivière en marchant dans l'eau. Je profite alors des pauses pour essorer mes chaussettes et les semelles intérieures de mes chaussures.

On continue notre chemin et, au détour d'un virage, on voit apparaître en face le village de Photoksar.

Village de Photoksar
Village de Photoksar

C'est magnifique. Les maisons sont juste au bord d'une falaise où se découpent des petites cheminées de fées. Le village lui-même est écrasé par la grande montagne au pied duquel il est situé. En haut à droite, au bout d'un chemin presque inaccessible, on voit ce qui doit être un ermitage.

On arrive au camp (4200 m) situé sur la gauche à un quart d'heure du village. Bonne nouvelle : on est sur de l'herbe, pas de poussière ! En revanche pas d'eau claire : on est obligé de faire la toilette à l'eau argileuse.

On va ensuite au village. On passe à travers les champs éclairés par la lumière rasante de fin de journée : c'est très beau. Le village est plus petit que je le croyais. Visite très sympathique. On monte à la petite gompa qui malheureusement est fermée.

En revenant au camp on passe devant un petit enclos en pierres : il est bourré à craquer de chèvres et de moutons. Ils sont tellement serrés qu'ils n'ont pas de place pour bouger : on croirait qu'il y a un gros tapis de laine. D'un autre côté, ils ne doivent pas avoir froid la nuit ! La soirée est assez fraîche, notamment à cause du ... vent :-(


Dernière mise à jour : 22 octobre 2003.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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