On devait aller en bus jusqu'à Darcha (3400 m), vrai départ du trek, mais comme les guides doivent empaqueter tout le matériel pour qu'il soit ensuite porté par des mules, on commence à partir à pied. Sur la route tout un convoi de camions militaires n'arrête pas de défiler. Quelques tatas restent immobilisés avant un virage pour les laisser passer.
Finalement, on arrive à Darcha à pied. Là, on doit attendre environ une heure que les mules arrivent avant de partir : il faut s'assurer que toutes les mules soient bien là.
Il y a un petit « boucher » : dans une petite cabane il a une carcasse qu'il enveloppe dans un tissu pour la protéger des mouches.
On commence enfin le trek en montant par un racourci un peu raide qui coupe les lacets de la route, puis on prend un long chemin le long de la vallée.
On s'arrête au petit village de Rarik pour manger notre «
packed lunch » : quelques noix de cajou, quelques petits sandwiches de
pain de mie, une banane et une petite barre de chocolat.
Les maisons des paysans sont des petites maisons dont les murs sont faits de
pierres entassées les unes sur les autres. Des femmes travaillent
à la pelle : une tient la pelle et deux autres l'aident en tirant
chacunes une corde attachée à la pelle.
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| Petit pont au dessus d'une gorge |
On repart sous un temps toujours couvert, avec de temps en temps quelques gouttes de pluie.
En cours de route on doit traverser un torrent furieux au fond d'une gorge profonde en passant sur un petit pont, presque seulement quelques simples planches de bois.
Le débit et les remous du torrent sont assez impresionnants : il vaut
mieux ne pas avoir le vertige ! C'est la première des nombreuses
épreuves que l'on devra subir lors de ce trek :-)
Le chemin continue calmement. Le camp où on devait s'arrêter à Pilamu (3600 m) est déjà occupé, et on doit continuer un peu plus loin, à un emplacement nettement moins confortable :-(
Comme les mules sont parties longtemps après nous (on est parti avant que le matériel soit déchargé et monté sur les mules), on doit patienter sans profiter des quelques rayons de soleil pour se laver.
Je monte sur un petit pierrier pour avoir une meilleure vue d'ensemble de la vallée, du chemin qu'on a parcouru et du chemin qu'on prendra le lendemain.
Les mules arrivent une à deux heures après nous, ce qui nous fait donc « prendre notre douche » assez tard alors qu'il commence à faire frais : se laver à l'eau froide est quand même plus agréable quand on est au soleil.
Après le repas, grâce au livre apporté par l'une d'entre nous, on fait un petit repérage des constellations dans ce magnifique ciel étoilé avant que les nuages ne viennent tout recouvrir.
Au lieu des matelas épais de 5 cm promis, on a des matelas durs d'a peine 1 cm d'épaisseur recouverts d'une housse ultra glissante avec le duvet. L'emplacement étant penché et en devers, je ne cesse de glisser au fond de la tente. Il faudra être plus vigilant la prochaine fois.
© Stéphane Rivière