Aujourd'hui on passe le point culminant du trek : le col du Shing-Kun la à 5100 m.
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| Montée au col |
Le temps n'est pas de la fête aujourd'hui pour ce grand jour. On part sous un temps couvert qui va aller en empirant.
Il y a quand même 700 mètres de dénivelée à faire, et à 4500 m d'altitude ça se sent.
Au fur et à mesure de la montée on voit apparaître des névés et des glaciers. Les névés sont d'abord sur le torrent, puis sur notre chemin.
Il y a des glaciers énormes autour de nous, mais le temps est de plus en plus brumeux : on ne voit plus qu'à une centaine de mètres. De plus, la pluie se met à tomber et on est obligé de mettre en plus de l'anorak/laine polaire la cape de pluie.
On continue de monter, on fait un grand détour pour contourner un lac à sec mais traversé par beaucoup de cours d'eau qu'on ne peut franchir.
On s'arrête dans la montée (assez raide) finale un peu avant le
col pour attendre le guide : heureusement, car on se serait trompé de
chemin.
Enfin on grimpe les derniers mètres et on arrive sous la pluie et le brouillard au col.
Col du Shing-Kun la
Au col il y a plusieurs cairns où des gens ont écrit leur nom sur des pierres, ainsi que des chörtens, monuments bouddhistes que l'on va souvent rencontrer.
En contrebas, à travers quelques trouées dans le brouillard, on voit un lac magnifique d'un superbe bleu turquoise.
On redescend de l'autre côté du col en longeant un glacier, en descendant des pierriers puis enfin sur un chemin. J'ai un mal de tête monstrueux qui ne part pas malgré toute l'aspirine que j'ai prise, je descends donc mollo pour éviter tout choc ou toute secousse brusque.
Au fur et à mesure de la descente le brouillard se lève et on commence à aperçevoir des paysages colorés magnifiques.
Paysage à
Lakhang
Quand on arrive au camp à Lakhang (4400 m) la pluie cesse enfin et le ciel se dégage un peu. On peut alors mieux apprécier les paysages superbes qui nous entourent. À droite, des dégradés subtils de noirs, gris, blancs avec des pics enneigés et des glaciers ; à gauche, des montagnes de toutes les couleurs : orange, violet, vert ...
Pas de source ici, on se lave donc à l'eau argileuse du torrent : c'est quand même nettement mieux que de ne pas se laver.
© Stéphane Rivière