Samedi 14 août :
Trek - 8e jour : Purne - Pipula


Le ciel est resté dégagé toute la nuit et il a donc gelé. Nos tentes sont recouvertes d'une petite couche blanche de givre et il fait très frisquet ce matin avant que les rayons du soleil viennent nous réchauffer. Le soleil va d'ailleurs tapper très fort aujourd'hui.

Le trek est très agréable : on suit un chemin le long de la vallée creusée par la rivière, le long de paysages très agréables, avec ici et là des taches vertes indiquant la présence de villages et de leurs cultures.

paysage de trek
Paysage de trek

On arrive en début d'après-midi au campement de Pipula (4000 m). Un peu décevant au premier abord : une grande place dure, caillouteuse, poussérieuse et ventée. Après avoir enlevé quelques cailloux on arrive quand même à avoir un emplacement plat agréable.

Un torrent arrive d'une petite vallée très étroite et se jette dans la rivière au bord du campement. On se fait une petite bataille d'eau très fraîche avant de faire la toilette. Ca va beaucoup mieux ensuite.

Comme il est encore très tôt, je décide de monter sur la montagne au-dessus du camp. La pente devient très raide par moment et il faut faire attention de ne pas glisser sur le sol très friable. À chaque fois que je crois atteindre le sommet, il est encore plus loin !

Après être bien monté (je pense ne pas être très loin de 4800 m) je m'arrête car il commence à être tard, et il faudra redescendre avant le coucher du soleil. La vue depuis cette hauteur est superbe. Tout d'abord j'ai pu voir clairement la vallée encaissée du torrent arrivant au camp, torrent provenant d'un glacier qui est maintenant visible (ce qui explique la fraîcheur de l'eau, cette vallée restant dans l'ombre).

On voit entièrement les alentours, notamment la vallée d'où l'on est venu. Avec une lumière basse et des ombres importantes, on ressent très bien le relief des montagnes, leurs pentes ravinées, ... La vue de la montagne en face est magnifique : on la voit pleinement, en entier, dans toute sa grandeur (d'en bas la base cache le sommet et la perspective écrase tout) ; on aprécie tous les détails des reliefs sur ses pentes et les couleurs variées qui s'y trouvent : roche, rouge, orange, vert...

Après une longue contemplation du paysage, je redescends au camp. On prend l'apéro puis le dîner dans une petite maison qui se trouve au camp. C'est finalement moins agréable que la tente mess : on est sur deux bancs éloignés de part et d'autre de la table centrale, ce qui n'est pas très convivial.


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Dernière mise à jour : 10 novembre 1999.

© Stéphane Rivière
S.Riviere@univ-mulhouse.fr