Mardi 10 août : Pokhara - Jomson - 1er jour de trek : Kagbeni


Début du trek : petite mise en jambes

Lever à 5 heures, on nous donne un petit déjeuner à emporter et on se rend à l'aéroport. Le temps ne semble pas trop mauvais. On embarque dans le même avion qu'hier qui a donc passé la nuit à l'aéroport. Décollage vers 6h30 et bonne surprise, on passe au-dessus des nuages qui sont très bas dans la vallée et on a une superbe vue dégagée des Anapurnas et du Daulagiri. Le guide me signale Ghorepani et je reconnais au-dessus Poon Hill et son mirador.

On prend la vallée à droite et on atterit bientôt sur la petite piste de l'aéroport de Jomson. On a juste le temps de descendre de l'avion et les porteurs ont juste le temps de débarquer nos bagages que les nouveaux passagers arrivent, embarquent et l'avion redécolle cinq minutes après avoir aterri.

On se rend dans un hôtel pas très loin où l'équippe de trek nous accueille et prend nos sacs. En plus du guide, on a deux porteurs, un cuisinier et un aide cuisinier. On va s'enregistrer au bureau de l'ACAP (Anapurna Conservation Area Project, l'organisation qui gère les permis de trek), on passe deux check-points et on est vraiment partis.

On remonte la Kali Gandaki par la gauche. Elle mérite bien son nom (kali=noir) : elle est noire de la boue qu'elle transporte. On doit passer au début deux petits gués qui nous obligent à déchausser. On n'a pas nos sandales et on doit donc traverser pieds nus : ça va, c'est pas trop gênant. On remonte doucement. Le vent se lève vers 9h30 et se met à souffler parfois violemment. Heureusement ici il n'a pas de poussière à soulever.

On traverse la rivière sur un grand pont suspendu et on rejoint le chemin sur la droite (en fait donc la rive gauche) que d'autres trekkers qui étaient dans l'avion avec nous ont pris dès Jomson. On arrive à un petit village, formé en fait juste de quelques hôtels et restaurants. On s'arrête dans l'un d'entre eux et on déjeune de bonne heure. Il règne une ambiance bizarre : on se croirait dans un trou perdu au fin fond du monde, avec un vent qui balaye la grande rue déserte et une atmosphère d'ennui profond palpable imprègne les lieux et ses habitants. Deux moines font du porte à porte pour réciter des prières. On voit passer trois porteurs qui portent chacun une étagère et une petite chaise en bois. On voit aussi passer de temps en temps des pélerins se rendant à Muktinath.

Le long de la Kali Gandaki : arrivée vers Kagbeni
Le long de la Kali Gandaki : arrivée vers Kagbeni

On repart et on arrive rapidement à Kagbeni (2800m). On s'installe dans un camping, c'est-à-dire une cour en terre attenante à un hôtel. Une fois les tentes montées on va visiter le village. On se rend tout d'abord au monastère. Il a été réouvert aux touristes et il faut payer un ticket de 100 roupies pour participer à sa restauration. Ce sera le tarif pour tous les monastères de la région, grands ou petits : un ticket d'entrée de 100 roupies et interdiction de prendre des photos à l'intérieur. D'aspect extérieur un gros bloc, il y a en fait à l'intérieur des escaliers et plusieurs pièces. On visite juste le lhakhang. Les peintures muirales on été refaites, mais façon fresque et non pas fraçon ripolin : c'est assez bien fait. À l'extérieur on a une belle vue sur l'entrée au Upper Mustang (là où il faut le permi de trek spécial).

On va ensuite dans la partie plus ancienne du village, fortifiée par endroits. On voit beaucoup d'hommes traîner complètement ravagés par l'alcool. On arrive au point d'entrée dans le haut Mustang, et on profite de la vue magnifique sur le debut de la vallée : les paysages sont très prometteurs. On voit aussi au loing d'énormes nuages de poussière soulevé par le vent violent qui souffle le long de la rivière. La vallée est très ventée par ces vents thermiques.

Kagbeni
Kagbeni


Dernière mise à jour : 25 septembre 2004.
©Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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