Mardi 11 août :
Chinchero - Maras - Pisac


Aujourd'hui on visite les alentours un peu plus lointains de Cuzco. On y va donc en minibus, minibus qui s'arrête en cours de chemin aux « endroits stratégiques » : ce sont de très beaux points de vue que l'on aurait d'ailleurs choisis nous-mêmes pour s'y arrêter et prendre des photos, où nous attend à chaque fois un « comité d'accueil », un certain nombre de vendeurs :-)

On arrive à Chinchero, petit village construit sur des ruines Incas, au coeur d'un paysage de montagne grandiose.

Tout d'abord je fais un petit tour à l'intérieur du village. C'est un vrai village de paysans, avec des maisons construites en adobe, des rues de terre plus ou moins pavées avec des pierres (non taillées) et le caniveau au milieu de la rue. Ici, comme dans d'autres village, pour se protéger d'éventuels voleurs ou d'animaux, les gens font pousser des cactus en haut de leurs mur d'adobe. C'est plus écologique que de mettre des tessons de verre.

eglise de Chinchero
Église de Chinchero

J'arrive sur une esplanade d'où on voit l'église. Elle est construite en adobe sur des fondations Incas, les murs recouverts d'un enduit blanc. Sur la droite, les ruines d'un site Inca. Il ne reste que les terrasses. En effet l'agriculture en terrasse est caractéristique des Incas, et ces terrasses sont toujours utilisées de nos jours. Ces terrasses sont assez particulières : elles sont « taillées » comme des escaliers très larges.

Ici, elles sont superbes : on dirait presque des pyramides mayas. Des cultures il ne reste à cette époque de l'année que de l'herbe jaunie que les montons broutent de temps en temps. En tout cas, le tout est dans un cadre de montagne vraiment grandiose, au croisement de deux vallées.

Je retourne ensuite à l'église. Le dessus de la porte d'entrée est peint et est orné d'un tableau. À l'intérieur, surprise : l'intérieur est assez austère mais le plafond en bois est entièrement peint.

Je me rend ensuite sur la plaza de armas du village.

Plaza de armas de Chinchero
Plaza de armas de Chinchero

Les bâtiments qui la bordent sont eux aussi construits sur des fondations Incas.
C'est la place où se trouvent tous les vendeurs indiens qui attendent les touristes. On y trouve notamment des pulls et des gilets en alpaga, des ocarinas...


Salines de Maras

Après cette visite vraiment intéressante, on remonte en minibus. Il nous dépose ensuite au bord d'un sentier qui descend aux salines de Maras. Ces salines, datant des Incas et toujours en service, sont à flanc de montagne au fond de la vallée.

Alors qu'on descend sur le sentier,elles apparaissent au détour d'un virage comme un éclat blanc au milieu de la roche rouge des montagnes et des cultures de couleur vert-jaune, avec en contre-point des sommets enneigés au loin.

Au fur et à mesure que l'on descend, on aperçoit beaucoup mieux la structure de ces salines.
Salines de Maras

Vasques des salines

De l'eau issue du haut des montagnes coule à travers celles-ci et se charge en sel. Cette eau est distribuée grâce à un ingénieux système de petits canaux dans des vasques, où elle s'évapore.

Ensuite, un peu comme dans les marais salant, le sel est récolté, mis à sécher en petits tas coniques, puis mis en sacs de 50 kgs.

L'eau arrache aussi de la terre rouge-marron des montagnes. En fonction du degré d'évaporation, les vasques ont toute une palette de teintes de couleurs, allant du blanc au brun, ce qui rend très bien quand il y a du soleil.

Le sel en séchant cristallise, ce qui donne des effets surprenants : il forme sur les parois des vasques tout un mur cristallisé avec parfois des petites stalactites et stalagmites.
Vasques des salines

Après avoir parcouru les salines par un des chemins qui les traversent, on descend en bas de la vallée retrouver le bus. Quelques gouttes de pluie nous accompagnent.


Après avoir déjeuné (assez tard) dans un restaurant dans le coin, on arrive à Pisac. Ce petit village n'est vraiment intéressant que pour le site Inca qui le surplombe (et qu'on visitera demain) et son marché, qui bien que touristique à une jolie couleur locale : dessous les baches bleues, les indiens sont en costumes traditionnels.

Marche de Pisac
Marché de Pisac

L'immense arbre qui surplombe le marché est recouvert d'épiphytes : sorte de mousse qui pousse en l'air un peu partout, sur des arbres, des fils électriques ...

La lumière tombante donne de jolies colorations à certains bâtiments qui bordent la place.

Maison au bord de la place de Pisac
Maison au bord de la place de Pisac

En attendant que certains terminent leurs emplettes, on prend un verre. Je teste l'Inca Kola, la boisson nationale du Pérou. D'aspect extérieur, ça a une couleur jaune fluo, et quand on le boit, ça a le goût de bonbon Haribot. C'est buvable..., pendant une gorgée ou deux, après ça devient franchement écoeurant. Je me demande comment ils font pour boire les grandes bouteilles de deux litres.


Retour ensuite à Cuzco. On s'arrète en chemin à Tambomachay, mais la nuit est en train de tomber et tout est déjà très sombre, ce qui ne permet pas d'apprécier pleinement les bains de l'empereur.

Après la douche, on a une réunion avec la guide qui va nous accompagner pour le trek sur le Chemin de l'Inca. On est accueilli avec un petit apéritif de bienvenue. À la place des cacahuètes grillées, on sert au Pérou des grains de maïs grillés (grillés comme des marrons, pas comme du pop-corn).

On nous sert un verre de Pizco Sour : c'est un cocktail avec du Pizco (un des alcools nationaux avec la chicha), du jus de citron vert, du sucre et des blancs d'oeufs battus en neige. C'est tellement bon qu'on décide de faire une provision de bouteilles de Pizco pour pouvoir s'en faire un chaque soir du trek.

Avant de se coucher, on prépare les sacs qui seront pris en charge par les porteurs, et les petits sacs qu'on portera nous-mêmes.


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Dernière mise à jour : 20 octobre 1998.

© Stéphane Rivière
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