Mercredi 12 août :
Ruines de Pisac - Ollantaytambo


Départ tôt aujourd'hui (8 heures) pour aller visiter les ruines incas de Pisac. Ces ruines sont étalées sur la montagne qui surplombe le village indien. On arrive au pied des ruines de l'autre côté de la montagne (par rapport au village).

Ces ruines sont en fait formées de plusieurs sites répartis sur et autour de la montagne, la montagne étant elle même recouverte de terrasses. Ces terrasses, comme partout ailleurs, sont élaborées et ont du demander beaucoup de travail. Elles sont constituées de gradins très larges sur des pentes assez raides et ont nécessité la construction de murs en pierres pour les soutenirs. Ici, ces terrasses forment comme de grands théatres antiques qui n'ont rien à envier à ceux des Grecs ou des Romains.

Ces terrasses abritaient aussi des cultures différentes, que des chercheurs péruviens essaient maintenant de reconstituer. Les Incas allaient même jusqu'à importer de régions plus ou moins lointaines différents types de terre pour certaines cultures exigentes.

Les différents sites de cet ensemble avaient des fonctions différentes : un hôpital, une cité administrative, les quartiers des nobles ou des savants...

ruines de Pisac
Ruines de Pisac

Il fait très beau et le soleil tappe bien par endroits. Le cadre est superbe aussi : on est entouré de montagnes, dont certains de leurs versans sont cultivés, mais sans le système élaboré des terrasses incas.

On visite les ruines en suivant des chemins qui parcourent la montagne et traversent les différents sites et les terrasses. On arrive enfin sur le versan au pied duquel est situé le village, et on y redescend par les escaliers raides qui traversent les terrasses.

Aujourd'hui à Pisac le marché est pratiquement désert. On va faire un tour dans une rue voisine pour admirer un ancien four à pain toujours en service. Le pain qu'ils y cuisent est excellent.


Après un déjeuner tardif, on arrive en fin d'après-midi à Ollamtaytambo, autre site Inca. Les ruines sont constituées des ruines de la ville, qui servent (comme partout ailleurs) de fondations aux bâtiments actuels, de terrasses qui bordent la pente raide d'une montagne, et de ruines au pied et en haut de ces terrasses.

Ollamtaytambo
Ollamtaytambo

Ce qu'il y a de particuliers dans ce site, c'est qu'il emploie d'énormes pierres taillées (de plusieurs tonnes), qui apparemment étaient taillées de l'autre côté de la vallée et apportées ensuite en haut du site : quel travail !

La lumière de fin de journée donne une couleur dorée aux ruines. Au loin, sur la pente raide d'une montagne voisine on aperçoit deux constructions, qui sont des ruines incas. On se demande comment ils ont pu aller construire quelque chose là-bas !


On repart ensuite vers notre premier campement du trek sur le Chemin de l'Inca. En cours de route, une rivière a détruit un gué et le minibus ne peut la franchir. On descend donc pour changer de véhicule et grimper à l'arrière d'une camionnette.

On arrive enfin au campement. Les tentes sont des tentes genre igloo pour deux personnes, avec deux entrées : ça permet de sortir le soir admirer les étoiles sans réveiller l'autre :-) Il y a aussi une « tente chiottes » : une tente étroite et haute qui recouvre le trou creusé dans la terre, ce qui permet de ne pas avoir de PQ partout dans la nature. Il fait déjà sombre et il est trop tard pour aller se laver dans la rivière à côté. On verra ça demain.

Le campement est situé au bord de la ligne de chemin de fer, avec quelques trains qui passent de temps en temps. Après notre premier dîner sous tente, on décide de monter l'« attaque du train par le gang des frontales ». Lorsque le train suivant passe, on allume tous notre frontale vers le train, ce qui nous vaut un coup de klaxon amical.

Après quelques moments passés autour d'un feu de bois (on n'aura pas le droit d'en faire lors des autres étapes), on va passer notre première nuit sous tente.


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Dernière mise à jour : 5 novembre 1998.

© Stéphane Rivière
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