Lundi 17 août :
Machu Pichu


Aujourd'hui on fait donc vraiment la visite de Machu Pichu. Heureusement on arrive à négocier pour que notre billet du chemin de l'inca soit effectivement valide pour visiter le site.

À l'extrémite du site, situé à 2400 m d'altitude, il y a une petite montagne, le Huayna Pichu, dont le sommet culmine à 3100 m et qui domine le site. Les incas ont construit un site au sommet et un chemin étroit et tortueux pas toujours en bon état y mène. Heureusement pour nous, le chemin vient d'être réouvert récemment : un incendie avait détruit les quelques rembardes qui assurent les passages difficiles. En effet, à de nombreux passages, on a juste le vide à côté de nous.

vue de Machu Pichu

Avec Didier, on décide de monter tout de suite en haut : on est pour l'instant dans les nuages, et on voudrait profiter du fait qu'il n'y a presque personne sur le sentier. Avant de prendre le sentier, on doit s'inscrire dans un registre : ça permet de vérifier les passages, il y a toujours quelques accidents mortels chaque année.

Après une demi-heure de montée notamment sur des escaliers très raides, on arrive enfin 700 m plus haut, au sommet. Il y a juste trois Basques qui y sont déjà arrivés. En dessous de nous, tout est dans les nuages. Après une bonne demi-heure d'attente, enfin les nuages se lèvent, et on voit enfin Machu Pichu apparaître.
Machu Pichu vu du Huayna Pichu

C'est vraiment superbe : lever de brouillard sur Machu Pichu ! On voit très bien la forme générale du site qui représente un condor. Après avoir longuement contemplé cette image, on redescend. À mi chemin, on biffurque pour se rendre au temple de la Lune. On a d'abord quelques marches à descendre puis à monter, puis une très longue descente dans la jungle à travers un chemin à peine dégagé. On entend par moments un bruit bizarre, sorte de rasoir électrique.

On arrive enfin à une clairière dégagée où se trouve le Temple de la Lune.

Machu Pichu : temple de la Lune
Machu Pichu : temple de la Lune

Comme beaucoup de sites incas, ce temple est au milieu de terrasses. Récemment dégagées et peu entretenues, les terrasses sont recouvertes de fougères.

Il y a des constructions incas, des murs et des maisons, mais le temple en lui-même est situé dans une petite grotte, sous une énorme dalle de pierre naturelle.

On remonte ensuite le long chemin qu'on a pris pour venir ici. Les « rasoirs électriques » sont déchaînés : il doit s'agir des cigales/sauterelles locales, en tout cas elles sont en forme.
En remontant, deux bêtes croisent très rapidement notre chemin : de la taille d'un renard, avec une fourrure marron, une queue ébouriffée (genre écureuil) avec rayures blanches et noires, et un museau noir.
Il fait de plus en plus chaud, le soleil tappe fort, et on commence à dégouliner de sueur. Ça commence à être fatigant, heureusement qu'on y est pas allé à midi !

Une fois remontés puis redescendus au site, on va dans un petit endroit calme à l'ombre pour manger nos sandwiches (normalement on n'a pas le droit d'amener de nourriture sur le site).

Une fois restaurés et un peu reposés, on visite le site. Il y a maintenant beaucoup de monde, surtout beaucoup de groupes accompagnés d'un guide et peu de personnes seules. Comme le site est grand, et que beaucoup de personnes sont sorties pour aller déjeuner, c'est encore loin d'être l'embouteillage.

A l'interieur de Machu Pichu
À l'intérieur de Machu Pichu

Beaucoup de choses intéressantes à voir. En fait, personne ne sait vraiment grand chose de Machu Pichu, cité complètement enfouie sous la jungle et découverte par hasard au début du siècle. Les divers guides se perdent en conjectures sur l'utilisation de tel ou tel batiment, sur la signification de telle ou telle pierre au milieu d'une maison.

On redescend assez tôt à Aguas Calientes, vers 14 h : on doit en effet prendre le train à 16 h. Cette fois-ci il n'y a pas le garçon « good-bye » lors de la descente.

La ligne de chemin de fer passe à l'intérieur du village, et en est même la grande rue centrale.

Aguas Calientes : voie de chemin de fer
Aguas Calientes : voie de chemin de fer

La voie est d'ailleurs à moitié occupée par des personnes, des sacs... et il n'y a en fait pas de gare. C'est un véritable foutoir quand le train arrive : il y a une cohue monstre qui se presse pour monter dans les wagons, et on doit « se battre » pour obtenir notre place dans le wagon bondé de monde.

Train de Machu Pichu

Enfin, il faut prendre ça comme une expérience amusante :-)

La locomotive doit être diesel, bien qu'au démarage elle crache littéralement des flammes et une épaisse fumée noire et qu'on puisse la prendre pour une locomotive à vapeur !

Il y a tellement de monde qu'il y a quelques personnes qui voyages sur les marche-pieds, dont deux policiers qui semblent surveiller les wagons.

À u nmoment le train s'arrête, et le mécano sort brancher son téléphone directement sur les fils du poteau téléphonique d'à côté. Après une demie heure d'attente, un autre train nous croise puis nous repartons. En effet, la ligne de chemin de fer est constituée d'une seule voie qui ne se dédouble qu'en de rares endroits pour que les trains puissent se croiser : il faut alors se synchroniser et éventuellement attendre l'autre train.
Train de Machu Pichu

Il fait nuit quand on arrive à une gare où l'on descend pour prendre un minibus jusqu'à Cuzco : c'est plus rapide de continuer dans le train. Malgré tout, on arrive assez tard, vers 21-22 h.


<- -> Up  Home
Dernière mise à jour : 20 septembre 1998.

© Stéphane Rivière
S.Riviere@univ-mulhouse.fr

U.H.A., webmaster.site@univ-mulhouse.fr, webmaster.mage@univ-mulhouse.fr