Mercredi 19 août :
Lac Titicaca - Ile de Taquile


Aujourd'hui on va passer la journée sur le lac Titicaca, qui à 3820 m d'altitude est le plus haut lac navigable du monde (en fait le Lonely nous dit que ce n'est pas vraiment exact : il y a des lacs navigables plus hauts, au dessus de 4000 m, mais Titicaca est le plus grand avec le traffic le plus important). Ce lac fait la frontière sud du Pérou avec la Bolivie. On va se contenter de rester au Pérou et de faire un aller-retour jusqu'à l'ile de Taquile.

On se lève donc assez tôt pour être vers 7h-7h30 au port pour prendre les premiers bateaux.
Près du port, le lac est recouvert de petites lentilles d'eau et est tout vert.

Barque sur le lac Titicaca

On se rend d'abord aux Huros, les iles flottantes en roseau. Ce sont donc des iles artificielles, dont le sol est fait d'une très épaisse couche de roseaux, sur lesquelles vivent des indiens.

En fait, ces iles ont disparu il y a une dizaine d'années et les deux qui restent et que l'on visite aujourd'hui ne sont là que pour les touristes : les indiens ne vivent plus dessus, ils ne font que de la figuration et vendent leurs objets.

Cependant il y a toujours des indiens qui se déplacent sur le lac en barques de roseaux.
Barque sur le lac Titicaca

La traversée en bateau continue lentement jusqu'à Taquile : elle dure trois heures ! Je passe le temps en écrivant toutes mes cartes postales.

On arrive enfin à l'ile. On grimpe des escaliers pour arriver en haut, et là, grosse déception ! Alors que l'auteur du Lonely a complètement flashé sur l'ile et recommende même d'y passer la nuit, que le Routard est enthousiaste à son sujet, cette ile n'a vraiment rien d'extraordinaire ! C'est une petite ile charmante, mais sans plus et qui ne vaut certainement pas les 6 heures de transport aller-retour pour y aller. Je ne vois pas non plus comment on peut vouloir y rester la nuit, à moins de vouloir vraiment passer un moment seul isolé du reste du monde.

Paysage de Taquile

L'ile est habitée par une communauté indienne de quelques centaines d'habitants. L'électricté y est produite par des panneaux solaires. La terre y est cultivée en terasse, et il y a aussi quelques troupeaux.

Une des activités des femmes est de tisser la laine, et des hommes la tricotent alors pour faire des bonnets, puls, gants... qui sont vendus à la boutique d'artisanat sur la place du village.

On se ballade sur l'ile à travers champs pour monter sur une de ses extrémités pour avoir une vue d'ensemble.
La mer, pardon, le lac (mais il est si grand !) est d'un bleu profond, et on aperçoit au loin des montagnes boliviennes.

On mange dans un petit restaurant des pejeyrre, apparemment des sortes de perches. Ça change des truites, et personnellement je trouve ça meilleur.
Paysage de Taquile

On redescend ensuite prendre le bateau pour trois nouvelles heures de traversée. Vers la fin, on aperçoit de la fumée : ce sont les roseaux qui brulent, sous la surveillance des paysans. On arrive à la tombée de la nuit à Puno, en assistant à un beau coucher de soleil.
Juste avant que le soleil ne disparaisse, il y a une lumière douce dorée qui baigne le paysage. Tout est calme. On passe le long d'une langue de roseaux où paît un troupeau : on se croirait devant un tableau de Millet !

On dîne dans un bon resto, et on est quelques-uns à aller ensuite dans u nbar. Là, on goutte le Sacsapata, une sorte de grog chaud à base de Pisco et à la grenadine. C'est très bon, et on refait une tournée. Malheureusement, ça ne m'empêche pas d'attraper un gros rhume le lendemain.


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Dernière mise à jour : 20 septembre 1998.

© Stéphane Rivière
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