Samedi 22 août :
Laguna de Salinas


Aujourd'hui on visite la Laguna de Salinas, un lac salé, situé à une quarantaine de kilomètres d'Aréquipa. Bien que ce ne soit pas très loin, la route n'est qu'une piste poussiéreuse, et il faut monter (le lac et à 4300 m d'altitude alors qu'Aréquipa n'est située qu'à 2325 m), et le trajet prend plusieurs heures. On part donc relativement tôt, vers 7h15.

Le début de la montée est intéressant : il nous permet d'avoir une belle vue d'ensemble d'Aréquipa et surtout des volcans qui la bordent. Certains de ces volcans ont un sommet enneigé (ils culminent à plus de 5000 m) et sont assez imposants.

Après un trajet assez long, où on essaie de ne pas trop manger de poussière, on arrive enfin à ce grand lac salé. Ce grand lac est situé dans une zone assez désertique entourée de montagnes. En arrivant au lac, on a la chance de voir quelques flamands roses.

Laguna de Salinas

On s'arrête en bordure du lac près d'un troupeau d'alpagas. C'est assez mignon : les alpagas ont des petits rubans rouges attachés aux oreilles.

On s'aventure alors sur le lac. Le sel blanc réfléchit le soleil et les lunettes de soleil sont les bienvenues.

Il faut faire un peu attention où on mets ses pieds. À certains endroits la croute de sel est très fine et cède pour révéler une couche de tourbe noire, graisseuse et qui ne sent pas très bon. J'ai reteint de cette façon une de mes tennis :-)

On va voir les parties du lac qui sont exploitées. Il y a des petits chemins surrélevés qui permettent de marcher au sec et de ne pas s'enfoncer. Ces petits chemins délimitent aussi les parcelles exploitées.
Le sel récolté est disposé en petites pyramides coniques avant d'être mis en sac et transporté, par bicyclette par exemple.


Laguna de Salinas

Il y a de nombreuses petites tornades de poussière aux alentour du lac et sur le lac.

On déjeune dans un petit village bordant le lac. On va dans ce qui ressemble à un restaurant. La patronne hallucine en nous voyant débarquer à douze : on occupe entièrement sa salle et ses tables.
Ici, pas de carte, seulement le plat du jour : des oeux au plat sur du riz, avec éventuellement une soupe en premier. C'est simple, mais très bon et l'ambiance est très chaleureuse et le cadre dépaysant. C'est pour moi l'un des repas les plus sympathiques qu'on ai faits.

On voit de nombreuses motos arriver au village : ce sont des ouvriers qui reviennent des exploitation de sel du lac.

On repart ensuite vers Aréquipa. On s'arrête en cours de route dans un village pour jeter un petit coup d'oeil à son église.


De retour à l'hotel, on fait un petit tarot avant d'aller dîner. On prend ensuite un minibus jusqu'à la gare routière. Cette gare, appelée terrapuerto (terraport ou aéroport terrestre :-) est effectivement presque un vrai petit aéroport pour bus : impresionnant, surtout vu les gares routières qu'on a vu jusqu'à maintenant. On prend le bus de nuit pour Nazca.

Pas de pot pour ce bus de nuit : je me retrouve juste le nez devant la télé. En plus ils diffusent le Fugitif : je l'ai déjà vu, et il est assez long. Il va falloir attendre avant d'essayer de dormir.

Au tout début du trajet un péruvien fait un discours pour expliquer que la situation économique est dure et qu'il a du mal à boucler les fins de mois, et donc il vend des bonbons dans le bus.
Cette fois-ci, la route est asphaltée


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Dernière mise à jour : 20 septembre 1998.

© Stéphane Rivière
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