Dimanche 23 août :
Chauchilla - Lignes de Nazca


On arrive donc assez tôt le matin à Nazca par le bus de nuit. On va dans un hôtel où on peut poser nos affaires, prendre une douche et un petit-déjeuner.

On va survoler les lignes de Nazca, mais comme il faut attendre que la brume se soit levée (vers 10 heures), on part d'abord visiter le cimetière de Chauchilla.

Momies de Chauchilla
Momies de Chauchilla

Le site de Chauchilla se trouve en plein désert. Il s'agit de tombes creusées dans le sol contenant des momies. En fait seulement quelques- unes ont fait l'objet de fouilles archéologiques et ont été dégagées. Il y a encore quelques années, les archéologues voyaient leur vie menacée par des huaqueros, des pilleurs de tombes, armés. Maintenant Fujimori, le président du Pérou, a fait un peu de ménage (parfois musclé) et les fouilles pourraient reprendre.

Il y a donc un petit circuit tracé avec quelques cailloux dans le désert qui permet de visiter la dizaine de tombes qui a été dégagée. Ces tombes construites sous terre ont des murs en brique d'adobe et contiennent des momies. Certaines ont été reconstituées. Bien qu'assez petites, elles sont assez impressionnantes. En effet elles ne sont pas emmaillotées dans des bandages comme les momies égyptiennes, mais seulement habillées.

Ce qui est aussi assez impressionnant, c'est que le sable du désert regorge partout de fragments d'étoffe provenant des habits des momies, de cheveux et d'os provenant des momies.


On retourne ensuite à Nazca. Au passage on fait une halte chez un potier qui nous montre comment étaient faites certaines poteries anciennes. C'est assez intéressant et l'exposé est très pédagogique. Évidemment, il nous montre ensuite les poteries qu'il a faites et qu'il vend. Mais il faut avouer qu'elles sont assez belles et bien réussies.

En revanche, on s'arrête ensuite chez un extracteur d'or, et là c'est complètement nul ! Le patron nous montre sur ses maquettes faites avec de la terre et des restes de petits soldats en plastique qu'il a du récupérer dans une poubelle, comment ils extraient l'or du minerai en utilisant du mercure.
On voit juste à côté les ouvriers au travail, mais la méthode employée semble si inefficace et débile qu'on n'y croit pas. Enfin, d'après le Lonely, un potier et un orpailleur font partie du programme de ceux qui organisent les excursions à Chauchilla.

Une fois de retour à l'hotel, on confirme les réservations pour survoler les lignes de Nazca et on part au petit aéroport de la ville.
L'aéroport est en fait un petit aérodrome. On va survoler les lignes en petit avion à hélice genre cezna : ça va être sympa. En plus on a de la chance : hier ils n'ont plus survoler les lignes à cause d'une tempête de sable. Ça y est, on décolle. Ça secoue un peu par moment : tant mieux, c'est plus rigolo :-)

On arrive au bout de quelques minutes au-dessus des lignes.

Lignes de Nazca
Lignes de Nazca

Au début c'est un tout petit peu décevant. Tout d'abord le terrain est très accidenté et les lits des rivières, les pistes empruntées par des véhicules font des traces blanches dans le sol noir qui rendent la lecture des lignes difficiles. La route transaméricaine coupe même l'une des figures (le lézard) en deux !

De plus, de l'altitude à laquelle on survole les lignes (environ 300 m), si on voit assez bien les grandes lignes droites et les grandes figures géométriques, en revanche les lignes qui forment les figures exotiques sont assez petites et parfois difficiles à voir. Souvent l'aide du pilote de l'avion, qui nous indique les figures survolées, est bienvenue.

Malgrè ça et le prix un peu élevé (50 $US) ça vaut le coup. Ça permet de se rendre compte de ce que sont vraiment ces lignes mythiques et encore mystérieuses. De plus, en général on n'a l'occasion de faire ça qu'une fois dans sa vie, autant en profiter.

Lignes de Nazca
Lignes de Nazca

Après avoir déjeuné à Nazca, on prend un minibus pour aller à Pisco. On quitte Nazca par la transaméricaine et on en profite pour s'arrêter au mirador. C'est une tour d'observation située au bord de la route et qui permet à 10 m du sol d'observer trois des figures des lignes de Nazca. Ça permet d'avoir une autre vision de ces lignes, peut-être de mieux les appréhender : elles sont là, presque à portée de main.


On devait en cours de route s'arrêter dans un village entouré d'immenses dunes de sables, où certains y font du ski et du surf. Effectivement on a vu quelques unes de ces dunes le long de la route, et on a même vu quelqu'un faire du surf sur l'une d'entre elles.
Malheureusement il est trop tard quand on arrive à proximité : le soleil vient juste de se coucher derrière les dunes. Dommage, l'envie de skier ou surfer sur ces dunes me démangeait.

On arrive le soir à Pisco. L'hôtel est sympathique. La ville a l'air de craindre par endroits : beaucoup de maisons ont des grilles fermées, comme notre hôtel d'ailleurs. Après dîner on décide d'aller sur le bord de l'océan pacifique et d'aller boire une bière. Un employé de l'hôtel nous conseille fortement d'éviter certains quartiers et nous indique le chemin à peu près sûr à prendre.
On arrive sans encombres au bord de la plage. On voulait aller voir l'océan, mais c'est marrée basse et le littoral est très crade. On se contente d'aller boire une bière et de revenir à l'hotel.


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Dernière mise à jour : 25 septembre 1998.

© Stéphane Rivière
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