Aujourd'hui, journée peu passionnante : trajet de bus de 11 heures pour rejoindre Caraz, au pied de la Cordillère Blanche, où se déroule le prochain trek.
Peu après le départ de Lima, une femme se met à faire dans le bus un discours plus ou moins éducatif sur l'hygiène et la santé, pour ensuite vendre son médicament miracle.
Tout d'abord on longe la côte de l'océan Pacifique, dans un temps
toujours grisâtre.
On bifurque ensuite vers l'intérieur. Là le paysage est assez
bizarre. C'est un paysage montagneux, mais les montagnes ont leur roche
à nu, ça ferait presque un peu béton. En fait c'est El
Niño qui a fait des siennes : il a provoqué de monstrueuses
inondations l'année dernière qui ont tout emporté sur leur
passage et ont notamment décapé la montagne.
Plus loin, les montagnes reprennent leur « aspect normal ».
On monte jusqu'à 4000 m pour passer un col avant de redescendre vers
2300 m à Caraz.
À midi le bus s'arrête pour faire la pause déjeuner. Parmi
les petits marchands de fruits alentours, j'achète des petites bananes
et des choses bizarres qui ressemblent à de grandes cosses vertes.
Pour les bananes, je me suis fait avoir : ces petites bananes pointues sont en
fait des bananes plantin. Ces bananes, de couleur orange à
l'intérieur, sont très peu sucrées et ne servent pas de
fruit mais plutôt de légume en cuisine.
Les grande cosses vertes, qui pourraient servir de matraque, renferment une
chair blanche qui contient des noyaux. Ça ressemble un peu à la
pastèque : un goût légèrement sucré
très fade et une chair gorgée d'eau. Comme pour la
pastèque, en manger un peu ça va, mais ça devient vite
écoeurant.
Le soir, après notre arrivée à Caraz et à l'hôtel, notre guide pour le trek nous accueille avec un excellent pisco sour et nous présente le déroulement du trek.
Tracé du Trek dans la Cordillère Blanche
Bonne nouvelle : on fait le trek dans le « bon sens », c'est- à-dire dans le sens le plus intéressant du point de vue de la marche et des dénivellées, et du point de vue de la découverte progressive des montagnes de la Cordillère Blanche.
© Stéphane Rivière