Aujourd'hui le trek est très facile : pas de col à franchir, et on arrive assez tôt au campement (vers 14 h).
Le temps est toujours maussade. En revanche, on traverse un certain nombre de petits villages, ce qui égaye un peu notre ballade.
Arrivés tôt au camp, on décide d'aller se ballader. On se rend d'abord à une petite cascade situé un ou deux kilomètres plus loin. On aperçoit quelques kilomètres plus loin un flanc de montagne avec un grand pierrier qui arrive au pied d'un glacier. Comme on s'était promis de « se faire un glacier » et que celui-ci paraît accessible, on décide d'y monter.
On part donc à quatre à l'assaut du glacier. Il y a d'abord une
montée assez pénible jusqu'au pierrier. En effet, la pente de
la montagne est recouverte de touffes d'herbes (de l'herbe en forme
d'épines longues de 40 cm de long) qui recouvrent le sol et cachent
les pierres. C'est difficile de progresser dans ce milieu : il faut faire
notamment attention de ne pas poser le pied dans un trou entre deux pierres
et de se tordre la cheville.
De plus le vent souffle fort par ici, et il vaut mieux ne pas trop trainer
pour ne pas attrapper froid.
Après cette partie très pénible et fatigante, on arrive au pierrier. Là l'ascension est un peu moins pénible. Cependant les effets de l'altitude commencent à se faire sentir et j'ai parfois du mal à reprendre mon souffle. Il faut faire aussi attention à certaines parties où les pierres glissent facilement ou où le sol est un peu pourri et très glissant.
Finalement, après tant d'efforts et de persévérence, on
arrive au pied du glacier.
Au pied du glacier à 4870 m
Le temps est mauvais, le pied du glacier un peu sale, mais qu'importe, on y est arrivé. De plus, l'altimètre indique 4870 mètres d'altitude. On a atteint un autre objectif : monter plus haut que le Mont Blanc !
On se congratule donc tous en poussant de grands cris de joie :-)
On a, malgrè le temps couvert, une bonne vue sur la vallée, et on aperçoit en tout petit au loin des points rouges qui indiquent les tentes de notre campement (au fond de la vallée un peu à gauche de la photo :-)
On savoure notre « exploit », mais pas trop longtemps car il commence à se faire tard et il vaut mieux ne pas redescendre dans le noir (même à la frontale, ça doit pas être terrible).
Vue depuis le glacier
On redescend donc au camp. La descente est pénible à la fin lorsqu'on retrouve la pente pierreuse recouverte de touffes d'herbe. En plus la fatigue se faisant vraiment sentir, il faut faire attention.
On arrive sains et saufs au camp à la tombée de la nuit vers 6h. Notre guide est quand même soulagé de nous voir tous revenir entiers. J'ai juste le temps de me laver rapidement au torrent avant qu'il fasse nuit noire.
On prend ensuite notre pisco, notre dernier pisco en trek, bien mérité aujourd'hui, et dîner, au menu : soupe et saucisses purée. Pas de tarot ce soir, tout le monde va se coucher assez tôt.
© Stéphane Rivière