Mardi 7 août :
Vallée de Kathmandu


Visite de Bhaktapur, Bodhnath et Pashupatinath

Départ neuf heures pour continuer la visite guidée des alentours de Kathmandu. Je ne suis pas très en forme : j'ai mal et peu dormi.

Bhaktapur
Bhaktapur, quartier ancien

La matinée commence par la visite de Bhaktapur, ville située à une quinzaine de kilomètres de Kathmandu sur la route qui mène au Tibet. Cette route et le trolley bus qui relie Kathmandu et Bhaktapur ont été construits par les Chinois dans les années 60. À l'époque, le Népal recevait beaucoup d'aide de la Chine et de l'Inde qui étaient en conflit et essayaient de s'attirer les bonnes grâces du Népal qui les sépare géographiquement.

En arrivant on traverse une foule d'écoliers en costume bleu qui sortent de la ville pour se rendre à l'école située juste à côté.

La ville a plusieurs grandes places très jolies bordées par beaucoup de boutiques de CDs qui passent toutes en continu Tibetan Incantations (le fameux morceau Om Mani Padme Hum repris dans le film Himalaya enfance d'un chef) ou Rains of blessings (le dernier Gyourme - Rykiel). La ville a aussi gardé un aspect très ancien dans certains quartiers où l'on se croit revenu cent ou deux cents ans en arrière.

La spécialité de la ville semble être le bois sculpté (dont les boiseries) et la poterie. De nombreux plats et assiettes sèchent sur les places (ainsi que des piments rouges qui mettent une touche de couleur) avant d'être cuits au four.

Sous les statues en bois sculpté portant les poutres du toit d'un petit temple hindouiste on aperçoit des petits personnages illustrant des positions plus ou moins sportives du Kama Sutra.

Le soleil tape sec et il commence à faire vraiment chaud. Dans un quartier ancien j'aperçois des gamins sur les toits qui font voler leur cerf-volant : ça a l'air d'être un jeu très populaire. On termine la ballade par la place royale.

Stupa de Bodhnath
Stupa de Bodhnath

On reprend ensuite le bus pour se rendre au Stupa de Bodhnath, l'autre célèbre stupa de Kathmandu, grand stupa situé au milieu d'une place circulaire bordée par une rangée de maisons.

On monte à la terrasse d'un restaurant à partir de laquelle on a une belle vue sur le stupa. Mais l'averse éclate, bien drue, et on se replie à l'étage en dessous pour déjeuner.

La pluie se calme un peu et on va faire le tour du stupa : d'abord le tour à l'extérieur (dans le sens des aiguilles d'une montre bien sûr) en faisant tourner les moulins à prières, puis en montant sur sa base.

En ressortant de l'enceinte du stupa, je me fait « agresser » par ce qui semble être des moines bouddhistes : ils réclament de l'argent avec une insistance et une avidité étonnante. Je donne des roupies à l'une des personnes pensant qu'elles font toutes partie d'une même collecte, mais les autres s'agitent encore plus et réclament plus fort. Je les laissent là, déconcerté par ce comportement assez agressif de la part de moines bouddhistes.

On reprend le bus pour aller à Pashupatinath situé pas très loin. C'est le site de pèlerinage hindouiste le plus important du Népal. Ce site est d'ailleurs classé patrimoine mondial par l'UNESCO, mais l'entrée dans l'enceinte du complexe proprement dit contenant les temples est interdite aux étrangers et aux non hindouistes.

On prend le petit pont qui traverse la rivière qui passe à travers du site. Sur le quai de la rive opposée (celle qui borde donc le complexe) plusieurs crémations ont lieu. D'un côté, sur notre gauche, trois crémations sont déjà en cours. De l'autre côté, en face de nous, une cérémonie de crémation est en train de se dérouler. Le corps, enveloppé dans un linceul blanc, est allongé sur un bûcher. Il est recouvert de paille et un membre de la famille, après avoir fait trois fois le tour du bûcher, y met le feu. Très impressionnant. Très saisissant aussi le contraste entre l'ambiance de la crémation et notamment l'émotion de la famille du défunt et les gamins à côté de nous et donc juste en face du bûcher qui jouent à « chat » et à plonger dans le fleuve comme si de rien n'était.

On retourne ensuite à l'hôtel, histoire de se reposer un peu. Le groupe a réservé une soirée dans une « maison népalaise », c'est-à-dire un petit restaurant où au dernier étage a été reconstituée l'atmosphère d'une maison népalaise traditionnelle. On a le droit à une petite série de « danses » népalaises, le spectacle pour touristes par excellence, et à un repas népalais. C'est assez cher et vraiment très moyen : à éviter.


Dernière mise à jour : 10 octobre 2001.
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