Lever à 5h45 : on doit partir à 7h pour l'aéroport. Les serveurs ne sont pas très efficaces et le petit déjeuner met un temps fou à venir. En route pour l'aéroport on voit de nombreuses femmes balayer les trottoirs.
Vol sans problème. On a même la chance de voir le sommet de l'Everest dépasser de la mer de nuages : tout le monde se précipite alors sur les hublots gauches pour le voir. En cours de route je vois aussi un immense canal d'irrigation qui traverse des plaines du Tibet.
Arrivée à l'aéroport, pas de problème particulier : le visa collectif est en ordre.
On prend un minibus pour aller à (Lhassa) :
l'aéroport est
assez éloigné de la ville et il faut faire un petit
détour pour aller chercher le pont qui traverse le Tsangpo
(appelé Bramapoutre en Inde), le grand fleuve de la vallée. Avec
la mousson il s'étale dans son large lit plat et peut atteindre
plusieurs kilomètres de large.
En passant sur le pont je remarque qu'il est bordé de plein de petits drapeaux en chinois avec « 50 » marqué dessus. Les chinois ont commémoré en grandes pompes il y a peu de temps le cinquantenaire du « rattachement » du Tibet à la Chine (c.-à-d. l'invasion du Tibet par la Chine) et ont mis ces petits drapeaux un peu partout.
On s'arrête déjeuner en cours de route dans un petit restaurant dans une petite ville sur le bord de la route : un riz simple mais très bon. La présence chinoise se fait lourdement sentir : les panneaux, enseignes, ... sont écrits en gros caractères chinois avec la traduction (parfois inexistante) au-dessus en caractères tibétains beaucoup plus petits. Les chiottes publiques sont elles aussi à la chinoise.
Arrivée à (Lhassa) : on a l'impression d'être
dans une
grande (par la taille) ville chinoise moderne. Arrêt à la banque,
grand bâtiment moderne qui en jette plein la vue, pour changer les
dollars en Yuans (la monnaie chinoise).
On passe devant le
(Potala). À ses pieds,
sur la grande place construite par les chinois après qu'ils aient
complètement rasé le quartier tibétain qui se trouvait
là, il y a encore la grande tribune qui a servi aux
commémorations : cherchez l'intrus !
On arrive à l'hôtel situé dans le quartier
tibétain près du
(Barkor).
L'hôtel est récent mais avec une décoration
intérieure très chaleureuse. La montée des escaliers est
sportive : on est a plus de 3600 m d'altitude et ça se sent !
En fin d'après-midi je vais me balader sur le
(Barkor),
parcours sacré entourant le temple du
(Jokhang)
où les tibétains de
(Lhassa) et les pèlerins
venus du reste du Tibet viennent circumambuler, c'est-à-dire tourner
autour du
dans
le sens des aiguilles d'une montre. Là aussi les chinois ont fait du
ménage. Ils ont dégagé le
qui est devenu une
large avenue propre pavée où il y a d'innombrables petits stands
de souvenirs bien alignés ainsi que régulièrement des
policiers chinois assis au milieu de la rue par deux sous un parasol. Rien
à voir avec l'ambiance du marché traditionnel dans les petites
rues adjacentes.
Rue du (Barkor)
Le devant du (Jokhang) a été aussi
complètement dégagé en une grande place pavée,
bordée elle aussi de petits stands. Cela n'a malgré tout pas
entamé la ferveur religieuse des tibétains et ils sont
nombreux, moines et surtout laïcs, à faire les grandes
prosternations devant l'entrée du temple sacré. Le silence et
le recueillement à cet endroit sont assez impressionnant : on n'entend
que les bruits des frottements des protections qu'ils mettent sous les mains
pour faire les prosternations.
Le reste du (Barkor) est
très animé et on a vite fait de ne plus reconnaître la rue
par laquelle on est arrivé et de tourner en rond. D'ailleurs, la
fatigue aidant, je me trompe de rue en repartant et atterris par hasard dans
un quartier où brusquement les chinois sont barbus et portent un petit
bonnet blanc : l'effet de surprise passé, je m'aperçois que
c'est le quartier musulman.
En revenant dans le
j'entrevois enfin le
(Potala) au loin (difficile à voir bien qu'il soit en haut
d'une colline à cause des immeubles chinois qui le cachent) ce qui
permet de m'orienter, de retrouver ma rue et de rentrer à
l'hôtel.
Dernière mise à jour : 10 octobre 2001. | © Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr |