Jeudi 9 août :
Kathmandu -> Lhassa (Lhassa)


Vol vers Lhassa (Lhassa)

Lever à 5h45 : on doit partir à 7h pour l'aéroport. Les serveurs ne sont pas très efficaces et le petit déjeuner met un temps fou à venir. En route pour l'aéroport on voit de nombreuses femmes balayer les trottoirs.

Vol sans problème. On a même la chance de voir le sommet de l'Everest dépasser de la mer de nuages : tout le monde se précipite alors sur les hublots gauches pour le voir. En cours de route je vois aussi un immense canal d'irrigation qui traverse des plaines du Tibet.

Arrivée à l'aéroport, pas de problème particulier : le visa collectif est en ordre.

On prend un minibus pour aller à Lhassa (Lhassa) : l'aéroport est assez éloigné de la ville et il faut faire un petit détour pour aller chercher le pont qui traverse le Tsangpo (appelé Bramapoutre en Inde), le grand fleuve de la vallée. Avec la mousson il s'étale dans son large lit plat et peut atteindre plusieurs kilomètres de large.

En passant sur le pont je remarque qu'il est bordé de plein de petits drapeaux en chinois avec « 50 » marqué dessus. Les chinois ont commémoré en grandes pompes il y a peu de temps le cinquantenaire du « rattachement » du Tibet à la Chine (c.-à-d. l'invasion du Tibet par la Chine) et ont mis ces petits drapeaux un peu partout.

On s'arrête déjeuner en cours de route dans un petit restaurant dans une petite ville sur le bord de la route : un riz simple mais très bon. La présence chinoise se fait lourdement sentir : les panneaux, enseignes, ... sont écrits en gros caractères chinois avec la traduction (parfois inexistante) au-dessus en caractères tibétains beaucoup plus petits. Les chiottes publiques sont elles aussi à la chinoise.

Arrivée à Lhassa (Lhassa) : on a l'impression d'être dans une grande (par la taille) ville chinoise moderne. Arrêt à la banque, grand bâtiment moderne qui en jette plein la vue, pour changer les dollars en Yuans (la monnaie chinoise). On passe devant le Potala (Potala). À ses pieds, sur la grande place construite par les chinois après qu'ils aient complètement rasé le quartier tibétain qui se trouvait là, il y a encore la grande tribune qui a servi aux commémorations : cherchez l'intrus !

On arrive à l'hôtel situé dans le quartier tibétain près du Barkor (Barkor). L'hôtel est récent mais avec une décoration intérieure très chaleureuse. La montée des escaliers est sportive : on est a plus de 3600 m d'altitude et ça se sent !

En fin d'après-midi je vais me balader sur le Barkor (Barkor), parcours sacré entourant le temple du Jokhang (Jokhang) où les tibétains de Lhassa (Lhassa) et les pèlerins venus du reste du Tibet viennent circumambuler, c'est-à-dire tourner autour du Jokhang dans le sens des aiguilles d'une montre. Là aussi les chinois ont fait du ménage. Ils ont dégagé le Barkor qui est devenu une large avenue propre pavée où il y a d'innombrables petits stands de souvenirs bien alignés ainsi que régulièrement des policiers chinois assis au milieu de la rue par deux sous un parasol. Rien à voir avec l'ambiance du marché traditionnel dans les petites rues adjacentes.

Barkor
Rue du Barkor (Barkor)

Le devant du Jokhang (Jokhang) a été aussi complètement dégagé en une grande place pavée, bordée elle aussi de petits stands. Cela n'a malgré tout pas entamé la ferveur religieuse des tibétains et ils sont nombreux, moines et surtout laïcs, à faire les grandes prosternations devant l'entrée du temple sacré. Le silence et le recueillement à cet endroit sont assez impressionnant : on n'entend que les bruits des frottements des protections qu'ils mettent sous les mains pour faire les prosternations.

Le reste du Barkor (Barkor) est très animé et on a vite fait de ne plus reconnaître la rue par laquelle on est arrivé et de tourner en rond. D'ailleurs, la fatigue aidant, je me trompe de rue en repartant et atterris par hasard dans un quartier où brusquement les chinois sont barbus et portent un petit bonnet blanc : l'effet de surprise passé, je m'aperçois que c'est le quartier musulman. En revenant dans le Barkor j'entrevois enfin le Potala (Potala) au loin (difficile à voir bien qu'il soit en haut d'une colline à cause des immeubles chinois qui le cachent) ce qui permet de m'orienter, de retrouver ma rue et de rentrer à l'hôtel.


Dernière mise à jour : 10 octobre 2001.
© Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr

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