Réveil à sept heures sous le brouillard et sous la pluie qui
ne semble pas vouloir s'arrêter. Du coup nous ne sommes
que deux à monter avec le guide à l'ermitage de
(Yemalung). La montée se fait par un petit chemin assez raide
qui monte le long de la montagne au milieu des arbres et de la
végétation. La cape de pluie est une protection bienvenue contre
les branches, épines et autres ronces qui envahissent parfois le chemin
alors réduit à un étroit tunnel.
Ermitage de (Yemalung)
On arrive enfin en haut, à moitié dans la brume qui donne un
petit air fantomatique aux lieux. Le temple principal est construit autour de
la grotte sacrée où (Padmasambhava) aurait
médité. D'ailleurs on nous montre les traces de ses mains et de
ses pieds dans la roche. Dans cette petite salle un vieux lama et des nonnes
chantent des textes sacrées. L'ambiance est très sereine et
reposante.
On redescend un peu et on va voir la source sacrée, réduite en ce moment à une petite flaque d'eau entre les rochers. Notre guide nous en fait boire quelques gouttes. Alors qu'on redescend le chemin la pluie cesse et le temps se lève un peu. On a une très belle vue sur le campement : ils sont en train de démonter les tentes. On voit aussi le petit village situé en haut d'un surplomb sur la montagne en face.
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Petit village tibétain |
Nos bagages partent en « motoculteur » à
(Samye).
En effet le moyen de transport utilisé dans les
villages est un moteur sur deux roues avec un grand guidon de moto et trois
rétroviseurs (ils doivent souvent vérifier s'ils ne se font pas
doubler par des yacks :-) qui tire une carriole. L'ensemble ressemble donc
à une sorte de motoculteur, et la carriole transporte matériel et
passagers. Ici c'est le seul moyen de transport qui peut facilement parcourir
la petite piste de terre jusqu'à (Samye)
On laisse donc nos bagages prendre de l'avance sur nous et on part à pied. On descend la vallée en suivant la piste en terre, parcourue de temps en temps par ces motoculteurs transportant des moines et des touristes.
On traverse quelques villages : très sympathique.
Le temps alterne ciel noir et grosses averses avec quelques éclaircies minoritaires. Le paysage est toujours rempli de fleurs de couleurs éclatantes, ce qui avec les champs d'orge jaunes donne de superbes compositions.
Paysage
Après plusieurs saucées on arrive enfin dans la plaine. On
aperçoit au fond le haut des toits dorés du monastère de
(Samye) et on croit ne plus en être très loin. Mais la
perspective en terrain plat est trompeuse et le monastère, qui n'est
pas si près que ça, reste désespérément
au loin.
Enfin, alors que le chemin devient bordé d'eucalyptus, on arrive
à après une heure de marche.
On traverse le village en suivant notre aide-guide qui cherche la guest house où on doit loger. On le voit rentrer dans l'enceinte circulaire sacrée qui entoure le monastère et je suis étonné car on ne doit visiter le monastère que demain : il va peut-être demander le chemin. On le suit et on franchit l'enceinte, et là, surprise, les chinois ont fait ici très fort ! Ils ont construit à l'intérieur de l'enceinte, juste à côté du temple principal, un grand bâtiment à plusieurs étages qui abrite la guest house ainsi que deux boutiques qui crachent à fond de la musique moderne par des grandes enceintes sorties à l'extérieur. Ça nous fait un certain choc !
On va donc à la guest house, grand bâtiment en béton, avec des chambres simples, des chiottes communes à la chinoise à l'étage et l'eau courante à la pompe à main dans la cour intérieure. C'est pas trop mal, plutôt propre, il vaut juste mieux apporter sa bassine d'eau aux toilettes pour faire la chasse d'eau. On a de l'eau chaude dans des grands thermos : c'est peut être pour faire du thé, mais je m'en sers plutôt pour faire la toilette à la cuvette. Les repas sont toujours préparés par notre cuisinier, la chambre où il loge faisant aussi office de cuisine et de salle à manger.
Dernière mise à jour : 10 octobre 2001. | © Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr |