On prend le camion local, « la bétaillère », pour
se rendre aux ermitages de (Chimpu). On s'y entasse avec les autres touristes et les tibétains et les moines qui y vont en
pèlerinage. Le camion prend la piste de terre qui remonte la
vallée vers la montagne. C'est assez impressionnant. La piste est
complètement défoncée et ravinée par la pluie et
on est d'ailleurs obligé de la « réparer » plusieurs
fois en cours de route en mettant des gros cailloux pour boucher quelques gros
trous. Âmes sensibles, ne pas trop regarder : les roues sont souvent
à moitié dans le vide. On doit amuser les lapins du coin : on
n'arrête pas d'en voir gambader sur les côtés. En tout cas
un grand bravo au chauffeur du camion qui assure comme un pro.
Arrivée à (Chimpu) : descente de la
« bétaillère ».
On s'arrête en bout de piste : le camion reste là et repartira en milieu d'après-midi, avec nous à bord si on revient à temps.
Juste à une centaine de mètres il y a un petit temple où se déroule une puja. Ce sont des nonnes qui chantent, le tout accompagné par les instruments rituels : conques, haut-bois, grands cors, tambours, ... C'est magnifique ! Il y juste un touriste chinois sans gène qui rentre sans ôter sa casquette et qui se met n'importe où à l'intérieur pour prendre des photos au flash.
On monte ensuite au monastère. D'abord on suit un chemin « pavé », puis on se perd dans les innombrables petits chemins parfois à peine marqués qui parcourent la montagne et relient les ermitages.
À force de monter on arrive enfin au petit monastère. Du toit
on a une magnifique vue sur la petite vallée qui mène à
(Samye) et sur la grande vallée du Tsangpo.
Vue depuis depuis le monastère de (Chimpu)
On pique-nique tranquillement. Il y a plein d'oiseaux dans le coin, notamment des oiseaux rouges qu'on n'avait jamais encore vus. On redescend ensuite en regardant de près un ou deux ermitages : des petites cabanes plus ou moins de fortune, voire parfois un emplacement à peine aménagé dans une petite grotte.
Arrivé en bas, le groupe se sépare en deux : une partie redescend avec le camion, et nous on décide de rentrer à pied, histoire de se balader un peu et de profiter du paysage.
Très beau chemin à travers des petites prairies, puis
à travers un paysage qui ressemble un peu à de la garrigue avec
des buissons odorants et d'autres piquants. On rejoint la piste au moment ou
le camion passe, et on continue tranquillement notre chemin jusqu'à
(Samye). On recroise le camion alors qu'il remonte aux ermitages. Le
chauffeur a un large sourire : son camion est vide et il s'en donne à
coeur joie.
On se fait la réflexion que contrairement au Ladakh où les
paysages sont remplis de petits (chörten) blancs et de murs de manis, ici
il n'y a rien de tout ça. C'est assez étonnant et on se demande
si les Chinois n'ont pas détruit et interdit tout ça. Même
au passage du col il y avait seulement un gros tas de pierres et quelques
drapeaux à prières.
Dernière mise à jour : 10 octobre 2001. | © Stéphane Rivière, s.riviere@uha.fr |